Apprentissage de la langue…

La Catégorie : « Les Soeurs au Tchad » a présenté :
L’envoi en Mission
Le départ et l’arrivée au Tchad le 8 septembre 1969
La Fête à la Mission en notre honneur
Nos découvertes : les paysages de notre région
La vie familiale au Tchad
Les actvités du pays : les métiers…

Et voici la suite de notre vie missionnaire :

Apprentissage de la langue
Découverte des coutumes
Apprivoisement…

12 novembre 1969

Voilà déjà plus de deux mois que nous sommes ici.
Maintenant, nous sommes toutes bien adaptées.
Nous avons un temps magnifique, quelquefois un peu lourd
car c’est la fin de la saison des pluies.
Chaque matin, en nous rendant à l’église pour 6 heu­res,
nous pouvons admirer le beau lever de soleil.
Ici, les gens se lèvent de bonne heure.
A 5 heures 1/2, notre petit boulanger Jean,
nous apporte déjà notre pain quotidien.
A 6 heures 1/2, nous chantons l’Office du matin avec le Père Georges
qui est tou­jours fidèle au rendez-vous.
C’est vraiment la Prière de l’Église, où prêtres, reli­gieuses et laïcs
se réunissent pour chanter les louanges de Dieu.
En effet, nous sommes quelquefois accompagnés par les fiancées (de l’école)
qui aiment être présentes à notre Prière.

Après le petit déjeuner, la vaisselle et l’épluchage,
quand la cloche appelle les enfants au travail, à 7 heures 30,
nous nous réunissons pour l’écoute de la Parole le Dieu.

A 8 heures, nos deux intendantes, Sœur Madeleine et Sœur Annie,
se rendent au lac quand nous voulons acheter du poisson.

  
Là, plus vous prenez le temps de marchander, plus le poisson est bon marché !…
Il est bien frais, car nous attendons le retour des pêcheurs.

  

A 9 heures, bien studieuses, nous nous réunissons autour du magnétophone
qui nous initie peu à peu … à la langue moundang.
C’est vraiment pour nous une occasion d’aimer en actes, car c’est assez laborieux.

Pour cet apprentissage de la langue, nous sommes aidées
par le Père Martin qui parle couramment.
C’est assez difficile à comprendre, car il y a beaucoup d’élisions…
Un mot coupé ressemble à d’autres…
Il faut apprendre à dis­tinguer les homonymes aux intonations différentes…
Ce n’est pas facile à saisir…

Et quand nous sommes contentes de dire quelques phrases courantes en moundang,
nous nous apercevons quelquefois que l’interlocuteur ne répond pas.
Bien sûr, c’est un N’Gambaye ou un Foulbé, un Kado, un Guider ou un Sara…
Cela augmente encore la difficulté…
Nous sommes dans une « petite ville ! »…

Nous essayons aussi, par nos contacts avec les Africains
et les conversations avec les Pères, les laïcs missionnaires,
de découvrir la vie et les coutumes des Moundangs.

Ici, à Léré, nous cherchons à rejoindre un peu plus les femmes.
Pour découvrir leurs vrais besoins,
il nous faut partager leur vie d’un peu plus près.
Nous allons chez elles chaque après-midi
et nous commençons à apprendre à piler le mil, les arachides,


à faire la boule, la sauce
(pour l’instant, nous re­gardons et nous mangeons …).

 

 

Nous allons essayer de les retrouver aux champs
et apprendre d’elles à nous servir de la houe,
à planter le mil, le coton…., car les femmes, ici, sont d’abord cultivatrices.

Petit à petit, le Seigneur nous mon­tre ce qu’il attend …
Tant que nous ne nous serons pas faites pauvres comme le Christ,
nous ne serons pas capables de leur révéler la Bonne Nouvelle de l’évan­gile
dont elles ont tant besoin ! …
et pour laquelle Monsieur Roland nous a fon­dées.
C’est ce que nous allons vivre de notre mieux toute cette première année.

 
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