Nouvelle année apostolique

Nouvelle année apostolique

Le scolaire évolue

Nous venons d’avoir une session de formation pédagogique
de huit moniteurs d’écoles spontanées
.
Ces écoles ont été ouvertes, l’an dernier et cette année, sur l’initiative des parents.

 

Cette session va être suivie d’une autre pour former les alphabétiseurs.
En effet, les adultes demandent aussi à apprendre à écrire dans leur langue.
Ils veulent parler français.
Et, cette année, un Moundang, Lu­cien Challa, est détaché
pour suivre un peu plus tous ces groupes qui démarrent.
Il prépare et revoit avec Sœur Thérèse, et tous deux travaillent
en collaboration avec le conseiller pédagogique de Léré.

 

L’animation sanitaire se structure

Le comité central d’animation sanitaire est maintenant formé à Léré.
Il est composé d’un animiste, d’un musulman, d’un chrétien des dif­férentes églises :
évangélique, fraternelle luthérienne et catholique.
Ils se réunissent régulièrement et revoient comment se vit l’animation sanitaire.
Nous venons de leur remettre la gestion des médicaments desti­nés
à tous les postes de secours.

Des Greniers communautaires sont construits

Décembre 1980

Au début, avec l’argent de vos dons, nous avons acheté du mil pour les « urgen­ces ».
Puis des Organismes internationaux,
comme le P.A.M. (Programme Alimentaire Mondial) et Caritas,
ont envoyé des secours en argent et en nourriture.
Mais fal­lait-il procéder par des distributions gratuites ?

Alors, les gens se sont réveillés…
Il y a trois ans, nous avions parlé de « greniers communautaires ».
Plusieurs villages s’étaient mis en route,
deux ou trois seulement ont continué.

 
Aujourd’hui, 43 villages, dans le canton de Léré,
se sont or­ganisés pour avoir un grenier.


Pourquoi ? Le mil distribué est un don au village,
pour sauver ceux qui ont faim.
Il ne faut pas penser seulement à soi ;
d’autres au­ront peut-être besoin aussi de cette aide …
Alors il fut décidé que chacun, après sa récolte,
remettrait une partie du mil dans le grenier du village.
Les familles qui avaient suffisamment de nourriture
et qui n’ont rien à rendre, se sont engagées
à verser quelques kilos de mil dans le grenier.
(Le village fixe le taux de la cotisa­tion).
Ainsi, maintenant, celui qui a besoin d’un secours
peut « emprunter » du mil au grenier communautaire,
avec la promesse de rendre ce qu’il a reçu,
plus une tassa pour dix, s’il le peut.
Un comité spécial s’occupe du grenier
et enregistre toutes les opérations. Et nous ?
Nous suscitons et soutenons tout ce travail
qui a été fait dans les villages ces derniers mois.


Cela a été vécu non seulement dans notre sous-préfecture,
mais aussi à Bissi, à Mombaroua …
Nous admirons Challa et Passoua qui, à mobylette, par des routes très mauvaises,
sont allés de village en village, pour expliquer,
organiser, soutenir, et même régler des palabres …
Vraiment, dans cet événement douloureux de la famine, le Seigneur est passé,
unissant des hommes dans l’amour, pour les autres.
A Teyanbera, la situation était très difficile.
Les gens n’avaient plus rien à manger.
Le chef avait encore des bœufs ;
alors il les a tous vendus pour acheter du mil,
non seulement pour nourrir sa famille mais aussi tout son village…
Nous souhaiterions que tous les chefs aient un même cœur
pour les petits et ceux qui souffrent !

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