Soeur Hélène Leroy

Sœur Hélène Leroy 1920-2008

Hélène, née le 11 décembre 1920
à Pouru-Saint-Remy dans les Ardennes,
       est l’aînée d’une famille de 5 enfants.


Dès sa jeunesse, elle s’est montrée très sensible à tous ceux qui,
autour d’elles, souffraient.

  

Entrée au noviciat le 15 septembre 1941 à Reims,
elle a pris l’habit le 14 septembre 1942.
Fervente doyenne de son noviciat de 25 soeurs,
elle a prononcé ses vœux dans la Congrégation des Soeurs du Saint Enfant Jésus
le 15 septembre 1943.
Elle nous quitte à l’âge de 87 ans,
après 64 ans de vie religieuse dans la Congrégation.

   

Elle a commencé son service ici, à la Communauté, d’abord à la cuisine,
puis chez les dames pensionnaires, au pensionnat Jeanne d’Arc et à l’infirmerie.
Elle est alors envoyée 3 ans à l’hôpital de Nouzonville,


puis rend différents services à la clinique de Reims, à Ay, à Balan.
Elle reprend des études et obtient son permis de soigner.

     

Elle fait partie de la Communauté de Rethel,
puis va à Vireux, soigner les malades pendant 4 ans.
Elle vivra 6 ans à Sedan et 22 ans à La Houillère
et reviendra en 2005 à la Maison Mère.

Partout où elle a vécu, elle était simple, humble,
ne cherchant aucunement à paraître ;
elle se plaisait à vivre dans la simplicité,
dans la cordialité avec ses sœurs et ses nombreuses relations.

 

Discrète, de santé fragile, elle savait partager
la souffrance des autres et la faire sienne.
Très douce, elle aimait les malades qu’elle soignait.
Elle avait le souci de mettre en lien, d’établir des relations.

Souvent, elle s’attardait sur le chemin à bavarder avec des enfants
à qui elle avait fait le catéchisme.
Elle connaissait beaucoup de familles et gardait en mémoire et dans son cœur
ceux qu’elle avait côtoyés, demandant des nouvelles de chacun.
Toutes ces relations étaient imprégnées de sa vie intérieure.

Tout était à sa convenance ; elle ne se plaignait jamais.
Elle était toujours là pour un service, une aide fraternelle.
De Vireux, elle aimait aller à Beauraing
en vélomoteur, ou elle emmenait en voiture ceux qui ne connaissaient pas.

  

Elle soutenait le moral des femmes inquiètes de l’argent qui ne rentrait pas…
Tous les petits, les étrangers avaient son attention.
Elle était attentive aux bateliers bloqués sur la Meuse.

Elle visitait les malades et les personnes âgées qu’on lui signalait.
Peu expansive, peu bavarde, ses paroles avaient une grande profondeur.
Ce qu’elle partageait, elle le vivait.
Depuis son retour à la Maison Mère, nous ne l’avons jamais entendue se plaindre.
Convaincue que Jésus vivait en elle sa souffrance, en Lui, elle s’abandonnait au Père.
Elle était pacifiée et pacifiante et son bon sourire nous accueillait toujours.

  

Accueillons, nous aussi, dans le silence de notre cœur,
quelques paroles partagées dans sa Fraternité :

« J’ai à vivre la souffrance sans la faire porter aux autres. C’est mon apostolat… »
« Ce qui donne sens à nos vies, c’est l’amour et la croix consentie par amour… »
«  Appel à vivre l’oubli de soi. Faire grandir les autres en vue du Royaume ».
« Reconnaître son être : être pauvre…
Quand on n’a plus rien et qu’on ne peut plus rien, on a l’espérance ».
«Croire envers et contre tout, dans le dépouillement et la confiance,
appuyée sur nos sœurs…
dans le dénuement complet pour continuer le grain de blé tombé en terre… »

  

Consciente jusqu’au bout, même quand elle ne pouvait guère parler,
nous lisions son acquiescement dans son regard.

Voici le chant composé par son beau-frère pour sa Fête en 2007 :

Air de « A la Claire Fontaine »  : Paroles de J. Leroux à Sœur Hélène Leroy

 

Très Chère Sœur Hélène, si grande de bonté,

Je viens te dire : on t’aime, tu l’as bien mérité.

 

Refrain 1 : Depuis longtemps tes prières apportent en nous la paix.

 

Sœur Hélène que j’aime, tu as su tant donner

Si douce et généreuse d’amour et de bonté.

 

Refrain 2 : Depuis longtemps que tu aimes, tu es aussi bien aimée.

 

Très Chère Sœur Hélène, toi qui as tant prié,

Inverse de la guerre, tu quémandes la paix.

 

Refrain 3 : Depuis toujours que tu aimes, toujours tu seras aimée.

 

Oh Chère Sœur Hélène, pauvre par volonté,

Ta richesse est bien autre, par Dieu, tu l’as trouvée.

 

Refrain 4 : Pendant si longtemps si pauvre, riche tu l’es à jamais.

 

Toutes tes Sœurs, Hélène, si bonnes et dévouées,

Connaissent dans nos cœurs place bien réservée.

 

Refrain 5 : Depuis toujours on les aime mais moins qu’elles ont aimé.

 

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