Ecole de la Mission de Léré, ouverte à tous

Ecole de la Mission de Léré, ouverte à tous

Sept heures ! Des cris et des rires enfantins résonnent dans le chemin le la Mission.
Ce sont des élèves qui, sans se presser, arrivent à l’école.
Voici les « grandes » portant sur la tête livres et cahiers, ou une bouteille d’eau,


ou encore un plateau de bananes ou d’arachides.
(Celles-ci seront vendues ou échangées aux récréations :
petit commerce pour boucler un budget ou pour se procurer quelques friandises…).

    
Bernadette tire son petit frère, tout en discutant avec Joséphine et Samedi
(le nom était sur le calendrier !).
Plus loin, Marie réajuste son pagne et Esther serre son foulard de tête…,
des bambins s’amusent et gambadent sous les rôniers.
Les uns ont de beaux « boubous », d’autres sont vêtus de chemises trouées.
Les filles portent des robes européennes ou des pagnes, parfois effrangés…

Pourquoi cette diversité ? C’est que l’école est ouverte à tous.
Elle ac­cueille les enfants des fonctionnaires, des cultivateurs, des pêcheurs,
des commer­çants, sans distinction de religions, ni de races.
Les Moundangs sont les plus nom­breux,
mais il y a aussi des N’Gambayes,
des Saras, des Foulbés et quelques autres.
Au total 153 élèves, dont 66 Catholiques, 27 Protestants,
22 Musulmans et 38 Animistes.
De ce fait, pas de prières, ni de catéchismes en classe.
Mais les Maîtres s’efforcent de vivre avec leurs élèves, selon l’évangile,
et d’ensei­gner une « Morale » imprégnée d’esprit chrétien.

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Visite de l’école

Visite de l’école

A sept heures trente, la cloche annonce la rentrée.


Devant la porte de leur classe, les moniteurs attendent leurs élèves.
Ces derniers accourent et se rangent en plusieurs files.
Au signal, comme des militaires bien disciplinés,
cha­cun va prendre sa place, en silence…
Bientôt, s’entremêlent voix enfantines et voix graves des maîtres.
Soudain on n’entend plus rien…
puis le silence est rompu par des répétitions collectives,
par un chant de marche bien scandé, ou un air po­pulaire qui rappelle notre enfance…

Nous traversons la cour de récréation, vaste quadrilatère sablon­neux,
limité par quelques épineux et une haie de tébescias.
Dans un coin, un sau­toir rudimentaire.
Vers le centre, tendu entre deux piquets,
un vieux filet pour l’entraînement au volley-ball.

    
Les Africains aiment le sport !

Voici l’école : un long bâtiment en dur, blanchi à la chaux,
égayé par le rouge carmin des volets et des portes.


Deux vérandas le protègent du soleil et des tornades.

Le toit de tôle couvre trois classes contiguës, une petite salle de réunion
et le « dispensaire » où Sœur Elisabeth soigne les enfants.

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Jardin d’enfants

 Jardin d’enfants

D’abord, nous saluons Monsieur Joseph Elina,
directeur africain de l’école depuis septembre dernier.
Aimablement, il nous autorise à passer dans les clas­ses.
Nous l’en remercions et nous nous dirigeons vers le Jardin d’enfants.
Chut ! Quel silence !…
Penchés sur leurs petites tables rouges, quarante bambins et bambines
crayonnent avec ardeur sur un modeste carré de papier.
Que dessinent-ils ?  « Bim », l’âne de Tito.
Comme tous les enfants, les petits Tchadiens aiment les bê­tes,
et nos benjamins sont heureux de retrouver leur ami Bim,
chaque jour, à la leçon de lecture.


Oui ! À cinq ans, on commence à apprendre le français.
Mais quelle langue parlent ces enfants ?
Comment le maître se fait-il comprendre ?
Nous posons ces questions à Monsieur Pierre Suarezy, le moniteur, qui nous répond :
« Ici, je parle surtout le moundang,
je me fais comprendre aussi par quelques mots de n’Gambaye,
ou en sara… et chaque fois que cela est possible, en français ».
Vraiment il faut être polyglotte dans les Jardins d’enfants africains !
Mais ces petits, que font-ils encore ?
Ils apprennent aussi à compter, à écrire,

 
ils aiment surtout les exercices sensoriels, le dessin, le travail manuel…

 
(Nous pouvons admirer les « chefs-d’œuvre » qui ornent les murs de la classe).
Et ce n’est pas tout ! La joie de ces enfants est de chanter avec leur maître,
de jouer avec lui.

 
Monsieur Pierre aime ses élèves,
il les éduque avec douceur et fermeté,
comme le ferait une Jardi­nière de chez nous.

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Cours préparatoire 1ère année

Cours préparatoire 1ère année

Et maintenant, nous frappons à la porte du CP1 (Cours Préparatoire, 1ère année).
Nous entrons et nous nous glissons, dans le fond de la salle.
Tout de suite, nous sommes frappées par l’activité
et l’enthousiasme de cette classe.
Nous assis­tons à une leçon de langage.
Monsieur Raymond Haman présente successivement à ses élèves un mortier,
des pilons, des vans, des tamis, sans oublier le mil, du son et de la farine.
Les enfants nomment les objets dans leur langue maternelle,
puis en français, et cela plusieurs fois.
Soudain le maître demande :
« Qui veut venir pi­ler ? » Tous les doigts se lèvent.
Tous s’écrient : « Moi, M’sieur, moi, M’sieur ! ».
Deux fillettes sont choisies et, en cadence, elles pilent le mil.
Tout le monde est content… et, en chœur,
on répète des phrases comme celles-ci :
« Martine et Binetta écrasent le mil. Marie tamise la farine… ».


Enfin, le cours se termine par un chant africain, très rythmé,
tandis que les pileuses font danser leur pilon au-dessus du mortier.
Ici, on ne s’ennuie pas !

Pourtant, en entrant dans cette classe,
on est frappé par une certaine pauvreté.


De longues tables et des bancs de bois blanc, dont quelques-uns sont boiteux.
Pas de matériel éducatif. Les enfants apprennent à compter
avec des capsules de bouteilles récupérées.
Pas de syllabaires. Toutes les leçons sont copiées au tableau,
agrémentées de croquis à la craie.
Les élèves écrivent sur des ardoises cartonnées.
Pour les devoirs de contrôle, un seul cahier,
et celui-ci, pour certains, sera payé après la vente du coton.
Tout cela n’empêche pas ces en­fants d’être heureux.
Il faut voir ces soixante petites frimousses noires,
aux yeux pétillants et malins, avides de connaître.
Monsieur Raymond, lui-même très épanoui et dynamique, aime son « métier »,
il aime ses élèves, cherche toujours à les intéresser.

 
Avant de le quitter, nous le félicitons,
tandis que nos joyeux lutins se lèvent
et nous saluent, en chantonnant :
« Au re-voir, ma Sœur, au re-voir, Ma-de-moi-selle ».

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Cours préparatoire 2ème année et Cours élémentaire

Cours préparatoire 2ème année et Cours élémentaire

Encore une classe à visiter, celle de Monsieur Joseph.
Elle réunit le CP2 et les deux CE.
Des élèves de tous âges, de 7 à 14 ans.
Les cours sont don­nés seulement en français.
En ce moment, les CE recopient un devoir de vocabulai­re,
les unes avec un bic, d’autres avec un crayon.


On utilise ce que l’on a !
L’essentiel est de s’appliquer…
Les élèves du Cours Préparatoire lisent
avec ardeur, attention et avec de nombreuses modulations.
Mais peu de livres, un pour trois ou quatre.
Ça ne fait rien, on se les prête volontiers,
ou bien on in­vite les voisins, et ensemble on suit la leçon.
Monsieur Joseph a conscience de son rôle d’éducateur :
l’ordre, la discipline règnent dans sa classe,
chacun doit travailler sérieusement.


Cependant, c’est aussi une classe qui chante, bien épa­nouie…
Alors nous avons le plaisir d’entendre
quelques chants français et l’hym­ne des Tchadiens.
Nous remercions vivement Monsieur Joseph et ses élèves.
Bientôt midi et demi !
Après cinq heures de classe
(et cela tous les jours de la semaine),
les élèves sont heureux de quitter l’école.
Vite, après net­toyage et remise en ordre de la salle, les rangs se forment…
et alors, sous la direction des moniteurs, les enfants défilent vers la sortie,
marchant au pas, chantant de tout leur cœur.

      
Puis nous revenons à la case, nous interrogeant
sur l’avenir de ces filles du Cours élémentaire.

Où iront-elles ?
Continueront-elles dans un Cours Moyen ?
Se di­rigeront-elles vers une formation ménagère ?

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Découverte de la religion animiste

Découverte de la religion animiste

Juin 1970

En ce moment, nous sommes théoriquement en saison des pluies,
malheureusement elles sont encore trop rares.
Je vous joins la copie – textu – du télégramme offi­ciel
envoyé par le Préfet de Bongor, le 9 juin :

« Honneur porter votre connaissance que carence pluies
semble compromettre cette année situation économique de la circonscription
– habituellement semis cultures vivrières et industrielles atteint
pourcentage appréciable sur ensemble préfecture
dès première quinzaine du mois juin
– ce qui n’est pas malheureuse­ment le cas pour présente campagne agricole –
vous demande bien vouloir faire organiser dans vos circonscriptions du chef-lieu
sous-préfecture à cantons et vil­lages des prières et sacrifices
implorant ciel afin remédier à cette situation
– faire en sorte que tous chefs religieux catholiques protestants
chefs terre locaux participent à cette action dans
intérêt national
– chefs cantons et vil­lages devront s’associer étroitement aux efforts
et faire face aux exigences des chefs coutumiers –
attache du prix à l’exécution présentes instructions fin ».

Nous avons profité de ce télégramme pour faire connaissance
avec le chef de terre, en fait chef religieux des moundangs.
Il nous a donné le texte de leurs prières moundangs.
Nous avons un peu mieux découvert leur religion animiste.
Dans ces occasions, ils consultent le « pa-kendane » (devin) qui leur transmet,
par l’in­termédiaire de cailloux, le désir de Dieu :
sacrifice d’un mouton, d’une chèvre…

En fait, ils ont un grand sens de Dieu unique, Maître de tout,
mais pour eux, seul le « pa-kendane » connaît Dieu …
Malgré tout, lors d’une mort, ils prient
et font des sacrifices pour que le défunt vive avec Dieu.

Nous mesurons la chance que nous avons d’être catholiques,
et notre respon­sabilité ! …
C’est un appel pressant à vivre une vie évangélique authentique,
sinon nous ne pourrons leur dire :
« Ce Dieu à qui vous vous adressez, nous Le connaissons,
grâce à Jésus-Christ. Il nous aime tous… ».

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Premier Retour de Soeur Danièle à Reims

Premier retour de mission de Sœur Danièle
à Reims : juillet 1971

Deux ans bientôt vont marquer la date de notre envoi au Tchad
auquel beaucoup d’entre vous ont participé.

Vous nous interrogez, vous vous intéressez à notre vie mis­sionnaire,
et je suis heureuse de partager avec vous, à l’occasion de mon retour,
ce que nous avons déjà découvert là-bas, et les questions que nous nous posons.

D’abord je dois vous dire que c’est ensemble, en Communauté
que nous avons appris à rencontrer tous ces gens vers qui nous étions envoyées.
La première année fut pour nous un temps de regard, d’écoute,
qui nous permit d’entrer peu à peu en amitié,
spécialement avec les Moundangs dont nous étudions la langue.

Leur vie simple, ouverte nous interroge.

Dès notre arrivée, nous avons trouvé des gens très ouverts et très accueillants,
s’intéressant vraiment à chacun ; ils prennent le temps de vivre.
Ils sont pauvres, certes, mais partagent tout ce qu’ils ont.


Ils ne calculent jamais la nourriture et donnent toujours à l’étranger qui passe.
« Dieu est là », disent-ils. Aussi ne s’inquiè­tent-ils pas…

Simples, peu embarrassés par leurs problèmes,
leurs soucis qui pourtant sont bien réels.
Les femmes nous disent souvent :
« Nous n’avons pas d’argent », et cela est vrai,
surtout cette année où la récolte fut insuffisante à cause du manque de pluie.
Où vont-elles, maintenant, trouver l’argent
pour acheter le mil nécessaire à la nourriture de toute la famille ?…

Cette pauvreté les rend très ingénieux et inventifs.
Construire la case, trouver le mobilier, la batterie de cuisine,


autant de ques­tions qu’il faut résoudre sans argent.
Ils cherchent et trouvent tout cela dans la nature, au prix d’un travail très dur.
Mais tout demeu­re simple, rudimentaire et ils doivent se contenter de peu…

Ce qui nous frappe aussi, c’est que, chez eux, tout est à découvert.
Pas de secret pour les gens de la concession (sa famille).
Chacun est vrai, sans « masque ».

Toute cette vie nous a profondément interrogées
et continue à nous poser une question.
Sommes-nous assez pauvres pour accueillir tous ces Africains
et nous laisser d’abord convertir ?

Nous-mêmes, comment vivons-nous toutes ces qualités humai­nes,
pierres d’attente pour une annonce de l’évangile ?

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Découverte de la femme africaine

Découverte de la femme africaine,
servante que l’évangile vient libérer.

Dès notre arrivée, nous avons été frappées par la condition de la femme
en ce pays peu touché par la civilisation européenne.
Elle exécute tous les travaux difficiles : avec un matériel rudimen­taire.

Bien souvent mariée à un polygame, elle est l’ouvrière,
la servante qui doit exécuter les bons désirs de son mari.
Aucun dialogue, aucune recherche, n’existe entre eux.
Habituée à servir, elle ne se plaint jamais, elle s’oublie…


Cette forme d’esclavage de la femme nous permet de réaliser
tout ce que Jésus-Christ nous apporte :
cette voie du bonheur, de liberté, tracée par l’évangile
et que nous avons à annoncer.
Et la joie des jeunes foyers chrétiens moundangs :
celle de François et Colette qui s’aiment vraiment
et partagent tout (nourriture, argent, logement,
joie et découverte, vie de chaque jour…),


celle de Marie et de Jacques, de Bruno et Thérèse… nous interroge.
Est-ce que, pour nous aussi,
Jésus-Christ est vraiment
« la voie, la vérité, la vie », l’Ami qui nous sauve ?

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Peuple religieux

 Un peuple religieux qui nous interpelle

Tous ces Africains qui nous entourent : païens, animistes, musulmans…,
sont profondément religieux, en quête de Dieu,
et ils nous interrogent sur notre vie :
« Pourquoi offrez-vous chaque jour le sacrifice à Dieu ? », nous disent-ils.
« Est-ce qu’il vous écoute ? Est-ce qu’il vous répond ? ».


Alors, nous mesurons un peu la chance
que nous avons de connaître notre Dieu
qui est Amour et qui, seul, peut répondre
aux aspirations profondes de chaque homme.

Cela a remis en question nos façons de faire.
Nous nous sommes demandé si nous allions organiser
des distributions de vêtements, matériel scolaire, médicaments…
Agir ainsi risque de développer en eux une mentalité d’assistés.
Nous aimons donner certes !
Mais cela ne répond pas aux vrais besoins.
Donner ainsi ne permet pas à l’autre de devenir plus homme.

Toute une recherche est menée avec les Pères,
les Sœurs et les laïcs missionnaires du diocèse.
Elle nous a conduit à préciser notre but :
former des responsables qui en susciteront d’autres ;
depuis plusieurs années déjà, les Pères travaillent dans ce sens :
ils forment des catéchistes.
Pendant ces sessions de catéchistes, de diacres à Mombaroua,
Pères et Sœurs, nous avons eu l’occasion de découvrir
des chrétiens engagés dont la foi est bien vivante :
dernièrement, Jacques, futur diacre du Cameroun Nord,
me dit, le visage rayonnant :
« Le Père nous a parlé des premiers martyrs.
Je les admire. Ils ont vraiment tout donné.
Jésus-Christ nous a dit :
« Celui qui veut être mon disciple, qu’il porte sa croix et qu’il me suive ».
Moi, ce que je Lui ai donné jusqu’ici, ce n’est rien encore ».
Et pourtant ! Nous savons que toutes ses cases ont été brûlées par les musulmans,
que sa femme et ses enfants ont dû se réfugier à la Mission voisine…

Nous sommes émerveillées de cet accueil tout neuf de l’Evangile
chez ces chrétiens qui vivent vraiment en amitié avec Jésus-Christ e
t veulent tout faire pour le suivre de près.

Une Chrétienté généreuse
mais déjà heurtée par nos divisions

Cette chrétienté, jeune encore, ne demande qu’à grandir.
Hélas ! Nos divisions se sont déjà introduites chez eux.
Africains protestants et catholiques ont bien des difficultés
à collaborer, même sur un plan social.
Cette souffrance de la séparation creuse en nous
le désir d’unité, de réconciliation…
« Père, que tous soient un, pour que le monde croie ».
Elle nous oblige à revoir aussi la qualité de l’unité
que nous cherchons à vivre en communauté et avec tous.

Nos frères africains nous posent toutes ces questions ;
elles demeurent en nous et changent notre regard :
n’avons-nous pas, chacun, à nous engager dans un esprit mission­naire
qui accueille l’autre différent et lui permet ainsi
d’être lui-même responsable à sa place ?
Nous ne pouvons pas tous partir chez les peuples du Tiers-Monde,
mais cette attitude nous ouvrira aux plus pauvres de chez nous.
Chaque jour, un peu plus au service de nos frères, notre regard s’éveillera
et découvrira des pauvretés peut-être plus pro­fondes
et plus radicales encore que celles des peuples du Tiers-Monde.

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Les activités missionnaires s’organisent…

Les activités missionnaires s’organisent…

Rentrée des classes 1971

A la rentrée des classes, nous avons été un peu envahies par les filles.
Sœur Thérèse a fait 145 inscriptions.
C’est magnifique de voir toutes ces filles qui se scolarisent,
mais vous vous doutez que cela ne va pas sans difficultés. Que faire ?

Nous avons vite aménagé deux salles, cherché des moniteurs.
Sœur Thérèse est la responsable de la classe de C.M. ;


les classes sont encore surchargées, 87 en C.P1.
Pour l’instant, nous ne pouvons nous permettre d’embaucher un nouveau moniteur
(nous en connaissons, mais il faudrait le rétribuer !).

Session de fiancées

Sœur Madeleine, Sœur Annie et Sœur Gabrielle viennent aussi
de commencer une session de fiancées : elles sont 10.
Elles qui sortent de la brousse, elles s’ouvrent vraiment à un monde nouveau.
Que de découvertes elles ont faites déjà, depuis deux jours !

      

Cette année, toute notre action près des filles et des femmes a pour but
de leur faire prendre conscience que la femme est responsable de la santé :
lutte contre la saleté, les mouches, les moustiques, les microbes de l’eau :
bilharziose, ankylostome, ver de Guinée, amibes, etc….

Nous leur apprenons aussi à soigner les maladies les plus courantes.
Elles ignorent totalement la cause de toutes ces maladies.

De plus, nous essayons de les aider à s’organiser entre elles.
Les réunions de quartiers, de villages, sont menées par des responsables
que nous retrouvons ré­gulièrement à la Mission pour les former.
Notre but n’est-il pas de devenir inuti­les ici ?
Ce n’est pas pour demain, et nous sommes trop peu nombreuses
pour assurer cette formation.

Pour Léré, il y a déjà sept responsables à suivre,
et certaines femmes voudraient se réunir….


En dehors de Léré, il faut compter une soixantaine de villages
pour le secteur Léré-Mombaroua !
Nous ne pouvons aller partout. La tâche est passionnante.

Un appel

Grâce à l’étude du moundang, Sœur Danièle commence à avoir des relations
avec les pasteurs des églises protestantes : luthérienne et évangélique.
A 7 km de Léré, à Toufoultréné, le pasteur luthérien a une école de ca­téchistes.
Il a, en ce moment, 18 foyers qu’il forme pendant deux ans.
Il n’a per­sonne qui puisse s’occuper des femmes
pour leur donner une formation féminine,
lesquelles, à leur retour dans leurs villages, pourraient former les autres.
Le pasteur serait heureux qu’une Sœur ou une jeune fille puissent s’en charger.
C’est important de collaborer avec nos frères protestants
mais actuellement, nous ne pouvons répondre à cet appel.

 
 
 
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