Visite de l’école
A sept heures trente, la cloche annonce la rentrée.
Devant la porte de leur classe, les moniteurs attendent leurs élèves.
Ces derniers accourent et se rangent en plusieurs files.
Au signal, comme des militaires bien disciplinés,
chacun va prendre sa place, en silence…
Bientôt, s’entremêlent voix enfantines et voix graves des maîtres.
Soudain on n’entend plus rien…
puis le silence est rompu par des répétitions collectives,
par un chant de marche bien scandé, ou un air populaire qui rappelle notre enfance…
Nous traversons la cour de récréation, vaste quadrilatère sablonneux,
limité par quelques épineux et une haie de tébescias.
Dans un coin, un sautoir rudimentaire.
Vers le centre, tendu entre deux piquets,
un vieux filet pour l’entraînement au volley-ball.
Les Africains aiment le sport !
Voici l’école : un long bâtiment en dur, blanchi à la chaux,
égayé par le rouge carmin des volets et des portes.
Deux vérandas le protègent du soleil et des tornades.
Le toit de tôle couvre trois classes contiguës, une petite salle de réunion
et le « dispensaire » où Sœur Elisabeth soigne les enfants.