Sœur Paulette Hazart 1924 – 2015
C’est le 4 mars 1924, à Hermonville
que Paulette reçoit le don de la vie
et sera baptisée le 13 avril.
Elle y découvre le monde rural avec frères et sœurs.
La vie familiale, la famille garderont toujours une grande place dans son cœur.
Hermonville est proche de Reims ; aussi, nous la retrouvons à l’Institut familial ménager.
Elle y rencontre les Sœurs du Saint Enfant Jésus, aime leur style de vie
et cette vie toute donnée au service des jeunes.
Dans ce climat calme et de travail, elle se sent attirée vers la vie religieuse
et nous la retrouvons dans le jardin de cette maison…
Pour elle, il est temps de faire le pas, de donner une réponse à cet Enfant Jésus
qu’elle découvre dans la nature et les statues
qui peuvent dévoiler les grands mystères de la Foi chrétienne.
C’est en 1946 qu’elle entrera au Noviciat, deux ans de formation… les premiers vœux… Devenue Sœur Cécile, elle est envoyée en mission à Maubert
où elle rencontrera et se mettra au service des jeunes de l’Institut rural Notre Dame.
En 1967, elle reviendra à Reims car il faut une responsable pour la cuisine.
Puis, dès 1969, elle sera envoyée au Foyer Nicolas Roland
qui vient de prendre forme dans les locaux de l’Institut familial.
Il faut mettre en place un internat qui accueillera les jeunes
quittant les collèges et entrant dans le cycle, seconde-terminale.
Ces jeunes vont venir de Jeanne d’Arc, de Notre-Dame ou du Sacré Cœur
mais aussi de lycées rémois. Elle va y œuvrer, toujours attentive à chacune.
Cuisine et réfectoire, salle de jeux, sont des lieux à privilégier.
Là se créent de multiples relations qui vont permettre ensuite
un travail calme et sérieux en chambres ou en bibliothèque.
Les études sont premières.
Les relations ainsi créées se prolongeront dans le temps.
Mariages, naissances, difficultés ou joies partagées
seront occasion d’une correspondance affectueuse et fidèle.
Le bureau, à l’entrée du Foyer,
bien connu de tous,
restera le lieu d’accueil
pour combien de passages à Reims
d’une ancienne qui vient raconter
ou demander le soutien de la prière.
Communauté et animatrices,
personnel de service et tous ceux qui aideront à la vie
de la maison forment une équipe, provoquant les jeunes à s’engager,
soit qu’il s’agisse d’accueillir en juin la future promotion
ou de fêter les départs
ou encore d’organiser veillées, rencontres ou célébrations
qui jalonnent l’année.
En 1996, la direction du foyer sera confiée à Elisabeth
et Sœur Paulette quittera pour rejoindre la Communauté de Chenay.
Dans cette maison qui accueillera les Sœurs,
Sœur Paulette mettra ses dons de relation
au service du village.
Que de liens vont se créer !
Que de soucis, de peines et de joie vont être partagés, portés, priés
en fraternelle compassion.
La maison des Sœurs est un lieu de Vie pour Chenay, avec Chenay.
Les jeunes y seront accueillis, le parc mis à leur disposition
et les soirées de réflexion s’y maintiendront durant des années.
Sœur Paulette sera aussi très attentive à accueillir le Conseil général,
« événement » de tous les 15 jours.
En ce jour, on « festoiera » car elle mettra en valeur
les dons en nature reçus des amis des alentours.
On se souviendra longtemps du « sanglier » de la dernière chasse !…
Que de relations vont se créer et demeurer !
La chapelle est ce centre vivant qui portera dans la louange et la supplication,
toute la vie du village et des personnes rencontrées.
Mais l’âge venant, les forces diminuant,
la relève ne se faisant pas, il fallut quitter Chenay
et n’y revenir que quelques jours par semaine.
La prière se fera plus fervente.
Le chapelet sera toujours une arme puissante.
Puis ce sera le retour définitif à la Maison Mère,
avant de suivre les Sœurs envoyées à la Résidence.
Ce sera le 1er avril 2014 que Sœur Paulette accompagne
les dernières Sœurs de l’infirmerie
et prendra place dans cette chambre du 1er étage
où le Seigneur Jésus est venu la rappeler ce 9 mars 2015.
Elle rejoint Sœur Brice et la Communauté dans le Royaume
que Jésus a promis au « Serviteur fidèle ».
Si la séparation est là, elle est accompagnée par notre confiance.
Aussi nous entrons dans la célébration
avec cette richesse d’une vie vécue et dans l’action de grâces
car Dieu a conduit et a mis sur la Route de Sœur Paulette
tant de personnes amies et dévouées.