Histoire des Soeurs du Saint Enfant Jésus

 

Nicolas Roland naît à Reims en 1642 dans une famille chrétienne de la bourgeoisie commerçante.

Tout jeune, son caractère bouillant se révèle,
mais aussi sa générosité pour les pauvres et son attrait pour Dieu.

A 12 ans, il est applaudi au théâtre du Collège des Jésuites, lors des fêtes du Sacre de Louis XIV.
Jeune homme, il a du succès dans les bals et réceptions mondaines.
Il voyage beaucoup pour préparer une carrière dans le négoce.

  

Ses origines familiales, ses qualités humaines et intellectuelles lui promettent beaucoup :
Richesse, Réussite, Honneur…
 
En 1660, à 18 ans : rupture.
En lui résonne l’appel à suivre Jésus,
ce Dieu qui s’est fait pauvre pour notre amour.
 

Nicolas monte à Paris pour des études de Philosophie et de Théologie ; il loge très pauvrement.
Sera-t-il Jésuite ou Missionnaire ?

Promu docteur en Théolo­gie à 21 ans, il rentre à Reims et,
pour mieux servir Dieu, il quitte la maison familiale, trop confortable à son gré.

 

On le nomme prédicateur à la Cathédrale. En 1662, il est ordonné prêtre.

Pour s’initier à la formation des prêtres, et approfondir sa formation spirituelle,
Nicolas Roland va au Séminaire Saint-Sulpice à Paris, puis à Rouen, chez un prêtre zélé.

De retour à Reims, il trans­forme sa maison en séminaire
et donne de nombreuses mis­sions dans les campagnes.
Il est bouleversé par l’abandon des jeunes, livrés à eux-mêmes.

1667 : Nicolas suit une retraite au Carmel de Beaune.
Là, il est illuminé par le Mystère du Fils de Dieu fait homme par Amour pour nous.
Toute sa vie en est orientée.

1670 : De retour à Reims, il prend en charge, à ses pro­pres frais
une maison d’or­phelins « ces Jésus
souffrants. »

27 décembre 1670 : le Père Barré lui envoie deux religieuses de Rouen :
Sœur Françoise Duval et Sœur Anne Le Cœur, pour les soigner et les instruire.

Des jeunes filles rémoises les rejoignent pour se consacrer à Dieu au service des enfants :
ainsi les Sœurs du Saint Enfant Jésus sont nées à Reims.

Nicolas ouvre des écoles, dans les quartiers, pour les filles des milieux déshérités. 
 

1677 : Il passe tout l’hi­ver à Paris pour attendre l’autorisation Royale,
nécessaire à la fondation de son Institut.
1678 : Il revient à Reims soigner ses sœurs malades, atteintes de fièvre pourpreuse.
Par excès de fatigue, Nicolas Roland tombe, lui aussi, malade.

Il demande à son disciple et ami Jean Baptiste de la Salle
d’être l’un de ses exécuteurs testamentaires.

27 avril 1678 : Nicolas Roland meurt à 36 ans ;
selon son désir, il fut inhumé dans la chapelle des orphelins, au pied de l’autel.

  

9 mai 1678 : Lettre de cachet (Approbation royale pour la Communauté du Saint Enfant Jésus)
signée par le roi.

17 février 1679 : Lettres patentes signées par le roi Louis XIV et enregistrées au Parlement.
C’est la reconnaissance légale de la Communauté des Sœurs du Saint Enfant Jésus.
 
 

Mars 1679 : Jean Baptiste de la Salle rencontre, à la porte de la Maison des Orphelins,
M Adrien Nyel, envoyé de Rouen par sa parente, Mme Maillefer.
C’est là que naquit en Jean Baptiste de la Salle la pensée d’ouvrir des écoles de garçons,
puis de fonder l’Institut des Frères des Ecoles Chrétiennes
.
 

1679 : Première école de filles à Mouzon.

12 novembre 1683 : les premières Constitutions données par Mgr Le Tellier
assurent à la Communauté une existence canonique.

1684 : Premiers vœux de 20 Sœurs.

4 août 1690 : Lettres d’ampliation : la Communauté est officiellement chargée du soin de 30 orphelins. Désormais , une complète existence légale est assurée à la communauté du Saint Enfant Jésus.

Des jeunes nombreuses arrivent.
Les Sœurs du Saint Enfant Jésus peuvent maintenant répondre aux demandes faites.

Elles ouvrent des écoles :
1696 : Damery ; 1703 : Mézières ; Ay ; 1711 : Château Porcien ; Grandpré ; Suippes ;
1717 : Rocroi ; 1718 : Dun sur Meuse ; 1719 : Cormicy ; 1726 : Braux

1738-1739 : Influence du jansénisme

Dispersion

Redépart avec M. Gaudru, prêtre considéré comme un second fondateur.
Son corps repose dans la crypte de la chapelle, près de celui de M Roland.

Après sa mort, l’œuvre est féconde auprès des orphelins et des écolières de la ville et des campagnes.
1747 : Mareuil sur Ay ; 1775 : Bouillon ; 1782 : Renwez

1789 : Révolution

Toutes les Sœurs refusent de prêter le serment civique et sont exclues de leurs classes.
18 août 1792 : Une loi supprime toutes les Congrégations religieuses.
10 Sœurs restent dans la Maison (considérée comme un hôpital) pour prendre soin des petits orphelins.
25 juin 1799 : Les Sœurs doivent abandonner leur Maison.

La Révolution anéantit l’œuvre fondée par Nicolas Roland.

1 mai 1802 : Un mois après la publication du Concordat, cette loi réorganise l’instruction en France.
12 février 1803 : Ouverture de 4 écoles pour les filles. Le Conseil municipal de Reims invite les Sœurs restées dans la ville à reprendre leurs fonctions dans les écoles.

20 juin 1803 : Elles retrouvent une partie de leur ancien bâtiment.
23 novembre 1803 : 12 Sœurs prennent l’engagement de « vivre ensemble ».
Ce fut la « Société des Sœurs de l’ancienne Communauté du Saint Enfant Jésus.

1806 : Le maire de Reims rend la Maison aux Soeurs.
Des jeunes filles reviennent, des professions religieuses ont lieu les années suivantes.
 
 

1817 : Restauration de la chapelle qui avait servi de remise, d’ambulance…
 
2 juillet 1823 : L’Archevêque remet aux Sœurs leurs Constitutions.

17 janvier 1827 : Une ordonnance de Charles X rend à la Communauté son existence légale.

1839 : L’Archevêque de Reims demande à Mme Pérot (supérieure), des Sœurs pour les écoles.
A son regret, elle est obligée de refuser car le nombre de maîtresses est insuffisant.

Les vocations se multiplient…

Les Sœurs du Saint Enfant Jésus peuvent reprendre les écoles gratuites dans les campagnes.

18 écoles sont confiées aux Sœurs en 10 ans :

1845 : Bourgogne ; 1846 : Thilay ; 1848 : Brimont ; 1849 : Sommepy ; 1849 : Apremont ;
1850 : Verzenay ; 1850 : Maubert Fontaine ; 1850 : Pouru Saint Remy ; 1850 : Sommauthe ;
1851 : Monthois ; 1851 : Prouilly ; 1851 : Braux ; 1851 : Merfy ; 1852 : Wasigny ;
1852 : Châtillon sur Marne ; 1852 : Saint Souplet ; 1855 : Arcis le Ponsart ; 1855 : Hautes Rivières

1853 : L’administration départementale confie aux Sœurs du Saint Enfant Jésus
l’Ecole normale de la Marne.

Le 29 novembre 1853 : Un décret impérial de Napoléon III érige la Communauté du Saint Enfant Jésus
en Congrégation à Supérieure Générale, pour l’éducation des jeunes filles et le soin des malades.

1856 : les bâtiments du XVIIème siècle sont devenus insuffisants et vétustes.

Construction de la vaste maison actuelle.
1860 : Bénédiction de la nouvelle chapelle par le Cardinal Gousset.

Autres fondations :

1857 : Cumières ; 1858 : Esternay (Châlons) ; 1860 : Buzancy ; 1860 : Chaumuzy ;
1860 : Cernay les Reims ; 1862 : Châlons sur Marne ; 1862 : Asfeld ; 1862 : Neuville les Wasigny ;
1863 : Monthermé ; 1865 : Cormicy ; 1868 : Saulces Champenoises ; 1877 : Bouzy ; 1881 : Rimogne

1870 : Aménagement des classes de la rue des orphelins pour recevoir 40 blessés de guerre.

1877 : Persécution du gouvernement contre l’enseignement chrétien.

L’Académie enlève aux Sœurs la direction de l’Ecole normale de la Marne.
1883 : les Sœurs doivent quitter toutes les écoles communales de filles.

Un comité de catholiques généreux fut formé en vue de promouvoir la construction d’écoles libres.
De 1883 à 1900, 17 écoles sont laïcisées dans les campagnes : autant d’écoles libres les remplacent.

1891 : Signy le Petit (hospice construit par Melle Blaise) ; 1892-1903 Neufchatel sur Aisne (pensionnat) ; 1899-1910 Savigny sur Ardres ; 1900-1914 Saint Morel ; 1900 Dizy-Magenta (ouvroir ; patronage) ; 1901-1930 Rilly la Montagne ; 1903-1905 Guignicourt sur Vence, Condé les Vouziers ;
1903-1923 Mohon ; 1903-1924 Boulzicourt ; 1903 Ay ; 1903-1969 Vertus ;
1903 Epernay : Ecole Saint Charles ; 1904-1910 Floing, Le Chesnois.

1904 : Une nouvelle loi interdit tout enseignement aux religieux, religieuses.
Les Sœurs doivent abandonner leurs écoles libres.
Mais les Sœurs se sécularisent avec un habit civil pour continuer l’éducation des jeunes.

 
Les locaux du pensionnat sont transformés en Maison de retraite et en clinique.
Une école avec la pension s’ouvre rue Saint Symphorien.
Puis s’ouvrent aussi d’autres écoles :
1906 : Charleville : Jeanne d’Arc ; Epernay : Ecole Sainte Marie ;
1906-1912 Boursault ; 1912-14 Montmirail

  

Août 1914 : La guerre éclate. La Maison hospitalière est transformée en Hôpital de la Croix Rouge.
Les Sœurs assurent le service.

18 septembre : Bombardement de la Maison qui coûte la vie à 4 Sœurs et en blesse 6 autres.
Impossible de maintenir l’hôpital dans la Maison détruite par les incendies de 1917 et 1918.
Initiative d’un « Foyer du soldat » : œuvre du « Bain de pieds » des soldats…

Juillet 1917 : Incendie de la Chapelle et d’une partie des bâtiments.

Exode et refuge des Sœurs à Courtalain.

Retour à Maubert Fontaine.

Novembre 1924 : la Communauté peut rentrer à Reims après 10 années d’exil.

Des ruines, elles font jaillir la vie : la Maison-Mère se relève et revit, le noviciat est rétabli.

1922 : Inauguration de la chapelle reconstruite.

1926 : Bénédiction de la maison reconstruite sur les anciens plans.

L’entre-deux guerres connaît un épanouissement vigoureux dans les Ardennes.
1923 : reprise de Mézières
(En 1792, les Sœurs furent chassées à cause de leur refus de prêter le serment civique…) ;
1925 : Ecole du Sacré Cœur de Sedan ; Vireux ; 1927 : Nouzonville ;
1928 : La Houillère ; Balan ; 1930 : Vouziers ; 1933 : Rethel ; 1934 : Donchery (hospice) ;
1937 : Ouverture de l’Institut familial ménager de Reims ; 1937-1946 : Rocroi ;
1937 : Mézières (œuvres paroissiales) ; 1938-1952 : Saint Menges ;
1938-1945 : Fumay ; 1941 : Sedan : patronage et soin des malades ;

Guerre de 1939-45 : Exode : Repliement sous le flot de l’inva­sion dans l’Indre d’abord,
puis dans la Creuse, aux châteaux de Mainsat, et de Moisse,
sans toutefois abandonner l’œuvre éducative à Sainte-Néomaye (Deux-Sèvres),
refuge des Ardennais, et à Guéret (Creuse).

A Reims, l’institution Jeanne-d’Arc devient « Poste de Secours ».
A la Libération : ouverture du pen­sionnat.

Toutes les bonnes volontés s’unissent pour ranimer vigoureusement la flamme :
les maisons s’organisent, les écoles se repeuplent, les patronages revivent,
les vieillards et les malades sont secourus…

Une attention particulière est portée à la formation intellectuelle des Sœurs
en vue d’une extension de l’enseignement à des activités nouvelles :
enseignement commercial, écoles ménagères, colonies de vacances, catéchèse.

1945-1968 : Le Waridon : Abri Sainte Thérèse ; 1947-1966 : Sommesuippes ;
1948 : Ecole ménagère de Maubert ; 1950 : Ecole Sainte Anne de Charleville ;
1952 : Ecole Cosme-Clause de Châlons-sur-Marne ;

27 juin 1967 : Incendie de la Chapelle et d’une partie des bâtiments.

Suppression de la clinique

1968 : Les classes de l’Institut familial ménager sont transférées à l’Institution Jeanne d’Arc.

Ouverture du Foyer Nicolas Roland dans les locaux libres.

Septembre 1969 : Envoi de 6 Sœurs en Mission au Tchad, dans le diocèse de Pala, à Léré.

Retour en France en 1991.

1973 : Constitutions « ad experimentum » demandées par le Concile Vatican II.

1979 : Nouvelle Règle de Vie.

 

16 octobre 1994 : Béatification de Nicolas Roland par le pape Jean Paul II à Rome.

Fraternité Nicolas Roland : Des laïcs découvrent Nicolas Roland et avec lui,
le Mystère de Jésus, venu nous révéler l’Amour du Père.
C’est un chemin de Lumière et d’amour pour vivre leur vocation propre.

19-21 octobre 2007 à Lourdes : Rassemblement Religieux(ses) et Laïcs associés …


Les Familles spirituelles : un nouveau visage d’Eglise ? « Vous serez mes Témoins ».

Le 1 décembre 2007, à la Maison Mère des Soeurs de l’Enfant Jésus,
de nombreux amis ardennais, anciens élèves et collaborateurs du Lycée Notre Dame de Mézières,
et amis des paroisses de Vireux et Nouzonville se sont retrouvés
pour une chaleureuse journée de partage

  

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