Vie de Nicolas Roland

Nicolas Roland, au coeur de feu

Nicolas ROLAND est né le 8 décembre 1642.

Il appartient à cette époque étonnante où les grands esprits se côtoient,
où abondent les saints, les mystiques et les savants.

Bérulle, Olier, Vincent de Paul,

Jean Baptiste de la Salle, Pascal, Molière, Louis XIV,
sont quelques exemples de fortes personnalités qui ont marqué le 17ème siècle.

C’est dans un contexte de renouveau spirituel et pédagogique
qu’il faut situer la vie de Nicolas ROLAND.
Sa famille jouera un grand rôle dans sa formation humaine et religieuse.

Nicolas est le fils de Jean-Baptiste ROLAND,
commissaire aux guerres, naguère commerçant en draps,
et de Nicole BEUVELET.

Il naît à l’époque de la Fronde, période de troubles et de misère.

Sa nourrice très pieuse le conduit chaque jour à la Basilique Saint-Remi,
gravant en son cœur la tradition rémoise chré­tienne.

 

Vers l’âge de huit ans, il entre au collège des Jésuites.
Ses années d’études studieuses, le conduisent à se préparer à ce que Dieu attend de lui.
Il est très vite attiré par le sacerdoce.

En 1653, alors qu’il assistait à une ordination dans l’abbaye de Saint Pierre les Dames,
il se sent soudainement poussé intérieurement à demander la tonsure.
Ainsi éclate la sponta­néité de son âme.

Dès l’adolescence, Nicolas ROLAND possède de brillantes qualités :
c’est une nature fière et généreuse.

Humaniste complet à 16 ans, le voici au seuil de la vie.
Ses études terminées, il voyage à travers la France,
parcourt les provinces, mène une vie mondaine.

Mais à la suite d’une mésaventure, il décide de renoncer à tout voyage,
se dirige vers Paris pour y suivre une retraite.

UNE SEULE CHOSE TE MANQUE :
VA, VENDS TOUT CE QUE TU AS, DONNE LE AUX PAUVRES
ET TU AURAS UN TRESOR AU CIEL. PUIS VIENS ET SUIS MOI.

Il entreprend alors des études de philosophie et de théologie.
Il fréquente alors une communauté de jeunes,
passionnés par Jésus-Christ autour du Père Bagot.

Dans un souci de pauvreté, il loge chez un menuisier,
porte de vieux habits et pratique, dès ce temps là,
le dénuement qu’il chérira toute sa vie.

A l’Assomption de 1665, Nicolas ROLAND jeune diacre de 22 ans,
est nommé chanoine théologal, en raison de ses talents d’orateur.

Cette fonction lui demande de prêcher les di­manches et jours de fête
et d’assurer une conférence trois fois par semaine.

Il repart alors pour Paris afin de se replonger dans le climat de sa formation,
en particulier dans les communautés de Saint Nicolas du Chardonnet et de Saint Sulpice.

De là, il se rend à Rouen auprès du Père Barré et de Monsieur de la Haye,
curé de Saint Amand, qui marqueront d’une façon décisive sa vocation apostolique.

Il y reste six mois pratiquant une pénitence extrême,
principa­lement en vivant dans la pauvreté, son hôte le logeant dans un réduit d’escalier.

De retour de Paris, il s’installe dans une maison, rue du Barbâtre.
Il partage son toit avec un groupe de jeunes clercs
afin de les former au sacerdoce, parant ainsi à l’insuffisance des séminaires.
Il remplit ses fonctions de théologal : prédication et enseignement,
mais il veut élargir son champ d’action :
Il veut aller vers les gens pour toucher les cœurs plutôt que de contenter les esprits.
Il se fait prédicateur du peuple et ré­pond aux demandes de ses confrères
en parcourant une bonne partie du diocèse : Sommepy, Fismes…
Il se découvre ainsi une éloquence apostolique :
parler simple pour parler à tous.

Encouragé par son ami, Monsieur de Renty,
il part en pèlerinage au Carmel de Beaune
pour se vouer d’une façon toute particulière
au mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu et spécialement en son Enfance.

DIEU A TELLEMENT AIME LE MONDE
QU’IL LUI A DONNE SON FILS UNIQUE.

ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR
ET IL A HABITE PARMI NOUS.

Mais dans une France ruinée par la Fronde et par les guerres royales,
Nicolas ROLAND est bouleversé par la misère des plus pauvres.
Le sort des enfants le préoccupe.

Il prend alors en charge un groupe d’orphelins aidé de deux religieuses
que le Père Barré de Rouen lui a envoyées.

C’est une nouvelle étape pour Nicolas ROLAND :
en continuant la formation des prêtres,
il va consacrer le reste de sa vie à soulager les enfants pauvres,
à les éduquer et à leur an­noncer Jésus-Christ.

Ouvrir des écoles ne lui suffit pas ;
il sent l’urgence de fonder une com­munauté d’apôtres consacrées (les soeurs…),
qu’il enverra deux par deux à travers les villes et les cam­pagnes
à la rencontre des jeunes et des familles :
ce sera l’ébauche du travail pastoral et paroissial
qui se poursuivra après sa mort.

Sa maison des orphelins devient la maison du Saint Enfant-Jésus en décembre 1670.

Malgré les problèmes matériels et administratifs,
Nicolas ROLAND ouvre plusieurs écoles gratuites dans différents quartiers.

 

N’ACCORDEZ DE PRIVILEGE A PER­SONNE,
CAR LES AMES DES PAUVRES
ET CELLES DES RICHES ONT COUTE ÉGALE­MENT A JESUS-CHRIST.

SI VOUS ETES OBLIGES DE PREFERER QUELQU’UN DANS VOS ECOLES,
QUE CE SOIENT LES PAUVRES
PARCE QU’ILS ONT ORDINAIREMENT PLUS BESOIN D’INSTRUCTION.

Mais il faut une existence légale à l’œuvre naissante.

L’autorisation du Conseil de la Ville et l’appui auprès du Roi de l’Archevêque de Reims,
Monseigneur LE TELLIER, sont nécessaires pour obtenir les lettres patentes.

Nicolas ROLAND passe alors tout l’hiver 1678 à Paris,
se rendant chaque jour au palais de l’archevêque : sans succès…

Il rentre à Reims en avril de la même année pour assister à l’ordination de son jeune ami
et disciple Jean Baptiste de la Salle à qui il a communiqué sa flamme.

Mais le 19 avril, Nicolas ROLAND tombe gravement malade.
Il confie alors à Jean Baptiste de la Salle, son disciple et ami,
la mission de mener à bien la reconnaissance de la communauté de l’Enfant Jésus
mais également de soutenir moralement les sœurs
qui s’engagent de plus en plus nombreuses.

Nicolas ROLAND meurt quelques jours plus tard le 27 avril 1678.

Selon son désir, Nicolas Roland est inhumé
dans la chapelle des Orphelins, au pied de l’autel.

IL N’Y A PAS DE PLUS GRAND AMOUR
QUE DE DONNER SA VIE POUR CEUX QU’ON AIME.

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