Nouvel essor
Après les guerres de l’Empire et les malheurs de l’invasion,
l’instruction à tous les degrés reprit son essor.
Sollicitées par un grand nombre de familles rémoises,
encouragées par les administrateurs de la Cité,
les Sœurs, en 1816, ouvrirent un pensionnat dans la rue du Barbâtre.
Sœur PÉROT accourut d’Epernay rejoindre ses anciennes compagnes ;
et ensemble, elles réalisèrent le projet.
de femmes fortes et de mères chrétiennes.
En 1829, à la mort de la vénérée Supérieure, Mère Ratueville,
Sœur PÉROT fut élue pour la remplacer.
Une de ses élèves, Elisa Tourneur, lui succéda dans la charge de directrice du Pensionnat
qu’elle exerça pendant 20 ans.
Religieuse de grand talent et de grande vertu,
Sœur Tourneur, plus tard Sœur Ste Paule,
donna à l’œuvre une impulsion puissante,
et le nombre des élèves s’accrut rapidement.
La prospérité du Pensionnat était due surtout
à la solidité de son enseignement
et au caractère de simplicité conservé à l’éducation.
En 1853, l’Administration départementale confia
aux Sœurs du Saint Enfant Jésus,
le cours normal des institutrices primaires.
Sous l’habile direction de Sœur Ste Paule et de la maîtresse, Sœur Ste Euphrosine,
qui fut chargée du cours normal pendant plus de vingt ans,
grâce au bon esprit et à l’application des élèves,
des institutrices capables se formèrent ;
les examens de sortie témoignaient de leur science,
et dans la carrière de l’enseignement,
elles montraient qu’avec les aptitudes pédagogiques,
elles possédaient les vertus nécessaires à quiconque assume la tâche honorable,
mais difficile, de former le cœur et l’esprit des enfants.