Reconstruction et expansion

   Reconstruction et expansion

Sous le ferme et sage gouvernement de Mère Pérot,
l’œuvre de M. Roland avait pris un nouvel essor.
De nombreuses vocations permirent d’ouvrir
cinq autres écoles dans les divers quartiers de la ville.

Dès que Mgr Gousset eut pris possession du siège de Reims,
il recueillit partout, dans ses visites pastorales,
le vœu des populations demandant des religieuses pour diriger les écoles de filles.

 
Enfin, après un demi-siècle, les Sœurs pouvaient reprendre
une de leurs traditions les plus chères :
les écoles de campagne.
Le premier établis­sement fut celui de Bourgogne, en 1845.
En 10 années, dix écoles et deux pensionnats furent fondés ;
ce mouvement d’extension s’accentua encore les années suivantes.
Toutes les paroisses où furent envoyées les Sœurs,
à leur tour, donnèrent des novices à la Congrégation. 
 

Le Cardinal Gousset profita du développement de l’Institut
pour solliciter le décret impérial du 29 novembre 1853
qui érigeait la Com­munauté du Saint Enfant Jésus
en Congrégation à Supérieure géné­rale,
ayant pour double but l’instruction chrétienne des jeunes filles
et le soulagement des malades.

    

Les Sœurs obtinrent du Cardinal de n’être plus désignées par leur nom de famille,
mais par celui d’un saint. Le changement de nom se fit aussitôt ;
toutes se choisirent une patronne qui fut leur modèle et leur protectrice.
Vers cette époque, leur costume fut légèrement modifié.
Depuis lors, il consiste en une robe d’étoffe noire,
une pèlerine de drap de même couleur,
un ban­deau blanc, une coiffe de mousseline recouverte d’un voile noir.
Les professes portent sur la poitrine une croix d’argent.

Les bâtiments de la Maison-Mère qui dataient du XVIIe siècle
étaient devenus insuffisants et tombaient de vétusté.
Ils furent rem­placés par un vaste et bel immeuble qui abrita le pensionnat.
La nouvelle chapelle fut bénite par le Cardinal Gousset en 1860.
Les travaux avaient été dirigés par M. Lambert, Supérieur de la Congré­gation.

Prêtre d’une sagesse, d’une prudence et d’une fermeté remar­quables,
il fut le conseiller et l’auxiliaire de Mère Perrot.
Depuis 1853, jusqu’à sa mort (1872), il fit sienne l’œuvre de l’Enfant Jésus ;
ses exemples et ses enseignements n’y sont pas oubliés.
La Communauté garde non moins fidèlement la mémoire de M. Gérard, neveu du Cardinal Gousset,
longtemps aumônier du Pensionnat et son bienfaiteur insigne. 

Depuis 1859, la Supérieure de l’Institut était Mme Adèle de Bohan (Mère Sainte Adélaïde).

Douée de qualités éminentes pour la direction des âmes
autant que pour l’administration générale,
Mère Sainte Adélaïde contribua puissamment
à l’expansion de l’œuvre de M. Roland.
Pendant les 31 années qu’elle fut en charge,
son zèle pour la Gloire de Dieu ne connut pas de bornes.
En 1873, encouragée par Mgr Landriot,
elle accepta d’annexer à la Congrégation,
les Sœurs de l’Orphelinat du « bon Père Charlier » fondé en 1837.
Les Sœurs de la rue du Barbâtre n’avaient pas oublié leurs origines ;
elles furent heureuses de se dévouer aux orphelins recueillis à Bethléem.

 

 

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