Le 23 octobre 1922, une petite fille vient agrandir la famille Gosset, Famille chrétienne où la Confiance en la Providence est de mise. La ferme demande le travail de chacun tandis que « la Vigne » demeure l’objet de toutes les attentions. Le « petit » verre de champagne marque chaque dimanche, gravant un inoubliable souvenir dans le cœur de la fillette.
Après l’école des Sœurs d’Ay, il faudra partir à Reims.
C’est le temps des études.
La voici à Jeanne d’Arc, élève appliquée, obéissante
mais aussi de caractère joyeux.
Dans son groupe de Croisade eucharistique, elle pourra laisser grandir sa foi et sa piété.
Choisie comme « apôtre »,
elle saura entrainer ses compagnes.
Son lent signe de Croix traduit son entrée dans la prière.
Les examens terminés, l’attrait de Jésus
va conduire Geneviève au noviciat
des Sœurs du Saint Enfant-Jésus
où elle retrouvera « sa grande sœur ».
Sous la conduite de Sœur Michel, se développe et s’approfondit sa Confiance
en la petite sainte, Thérèse de l’Enfant-Jésus qui devient sa protectrice.
Aussi, c’est le nom qu’elle va choisir en s’engageant pour toujours à la suite de Jésus.
Dire sans cesse avec Thérèse son « petit OUI » sera le chemin,
un OUI qui ouvrira bien des portes et engagera de nombreuses réponses
comme aussi de nombreux voyages.
Sœur Geneviève va faire ses premiers vœux, le 15 septembre 1943
et là voilà envoyée à Charleville. Premier pas de la « maîtresse » des petits,
suivis de combien d’autres… à Châlons, Rethel, Sedan, Reims.
Que de « petits » seront, doucement mais fermement, conduits,
ouverts à la vie sociale et, petit à petit,
entendront les Paroles de Jésus, comme le petit « Samuel »…
L’apprentissage de la lecture à la suite du Père Faure… la méthode Ward…
les récitatifs évangéliques du Père Schaeffer… vont éveiller les cœurs à la Confiance
et la mélodie soutiendra la mémoire…
Toute une richesse mise au service de la vocation apostolique,
« l’annonce explicite de Jésus » et quelle joie de préparer les cœurs d’enfants
au baptême ou à la première Communion !
Et voici une occasion unique pour cette annonce de la Parole.
Sœur Geneviève est convoquée à proclamer cette Parole
en présence de notre Pape Jean-Paul II.
C’était en octobre 1994 : Béatification de Nicolas Roland à Rome.
La retraite d’enseignante n’éteint pas l’élan apostolique.
Elle sera envoyée au C.F.P. mais poursuit sa présence et son engagement
pour l’éveil de la foi, comme aussi dans le soutien des plus faibles…
Combien d’anciens et d’anciennes ou de maîtresses se souviennent de la Sœur
qui ouvre la grande porte du primaire !
Qu’il pleuve ou qu’il vente, la sœur, pourtant ennemie des courants d’air est là,
fidèle, chaque matin, midi ou soir…
Chacun peut entrer, et avec son sourire, serrer la main de la Sœur,
avant de courir vers sa maîtresse et sa classe. La cloche sonne.
Pourtant, il faut attendre cette voiture toujours un peu retardataire…
Elle connaît bien tous ces « petits »… et cette connaissance,
elle a eu la joie de la partager aux élèves-maîtres du C.F.P.
qui profitent de son enseignement et de son expérience de l’éveil de la foi,
plusieurs années durant.
Et quand elle rejoint la Maison-Mère et sa petite chambre d’infirmerie,
ce sera toujours le petit Samuel du « Coin prière » de ses différentes classes
qui indiquera « sa » chambre et ravivera le Souvenir.
La vie en Communauté sera toujours un soutien et le lieu de tant de petits services…
Fatiguée par l’âge, l’impossibilité de lire et la maladie,
nous constatons que la visite de « petits enfants » provoquait toujours
le sourire ravi et admiratif sur les lèvres si souvent silencieuses dans les derniers temps.
Béni sois-Tu Seigneur pour tout ce que Tu as fait pour elle, en elle et par elle.
Merci Chère Sœur Geneviève pour votre témoignage.
Merci à votre famille qui a accepté votre don total à Jésus et aux autres.
Merci à vous tous, amis, qui exprimez votre reconnaissance,
votre estime et votre affection. Merci de votre prière pour elle.