Soeur Anne-Marie Balard

 

Sœur Anne-Marie BALARD

Sœur Espérance 1915-2008

Anne-Marie est née le 26 avril 1915 à Eteignières dans les Ardennes.
Entrée au noviciat le 15 février 1938,
elle a pris l’habit le 15 septembre 1938 et a fait profession religieuse
dans la Congrégation le 25 octobre 1939 à Mainsat (Creuse).
D’abord, elle est affectée à la cuisine,
puis à la lingerie de la Maison-Mère, pendant 3 ans.
Puis elle est envoyée 6 ans à la garderie de Monthois.


En 1953, souffrante, elle doit revenir 3 ans à Reims.
Elle reprend une petite activité 1 an à Signy-le-Petit,
puis rejoint la communauté de Mézières, à la rue Colette, pendant 10 ans.
En 1967, elle est envoyée comme infirmière à Vireux-Molhain.

       
Après la fermeture de Vireux en 1973,
elle va à La Houillère pendant 4 ans, puis demeure 20 ans à Ay.

     
Partout Sœur Anne-Marie a eu le souci des enfants :
elle avait à cœur de leur faire connaître et aimer Jésus
et de leur faire vivre un projet, dans un club ACE…
Sœur Anne-Marie a marqué par sa capacité d’écoute,
son attention aux personnes, spécialement aux petites gens.
Animant une équipe de préparation au baptême,
elle sut se mettre à la portée de tous, révélant à chacun, avec patience,
ce qu’il pouvait entendre et comprendre.

 
Elle a suscité tout ce qui touche à l’éveil de la foi des petits.
Chaque année, elle s’ingéniait à préparer la belle fête des jeunes baptisés
le dimanche après Pâques. Par son contact avec les familles,
elle vivait au carrefour de tout un ensemble de familles, souvent loin de l’Eglise,
et arrivait à faire naître la confiance partout.

   

    

Sa foi simple qui sortait véritablement du fond d’elle-même
lui donnait de traverser toutes les difficultés, sans découragement.
Elle avait aussi une grande attention et délicatesse
envers les prêtres avec qui elle travaillait.
Par toutes ses relations, sa proximité des familles étrangères,
elle a rendu la maison des Sœurs très accueillante.
 


  

      

En 1997, Sœur Anne-Marie revint à la Maison-Mère ;
elle y appréciait le jardin, elle qui aimait tant la nature
et les grandes ballades dans les vignes d’Ay ;
elle était heureuse d’avoir des fleurs dans sa chambre de malade
où elle vécut les 3 dernières années dans une grande impuissance.

Dans ce chemin de dépendance, d’attentes qui paraissent si longues
lorsqu’on ne peut plus se suffire,
il lui fallut apprendre petit à petit la patience
mais aussi la confiance en l’autre, le difficile abandon
entre les mains de ceux qui vous apportent tant de services…
Confiance en « l’Autre », à la suite de la petite Thérèse :
« La Confiance, notre seule boussole ».

L’Eucharistie quotidienne, les échanges spirituels et les repas
dans sa fraternité des malades étaient pour elle,
des moments de lumière et de réconfort.

La prière du soir avec Nicolas Roland, Marie, nos amis du Ciel,
l’aidait à s’en remettre au jour le jour à la Volonté du Seigneur,
avec pourtant toujours la même question :
« Que va-t-Il me demander maintenant… après mes jambes… mes yeux… ?
Et la supplication jaillissait :
« Marie, priez pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort ».
Tout ce temps de malade dans l’impuissance et la lutte contre la souffrance
a été pour ceux qui l’entouraient de soins et d’amitié,
chemin de patience et de service désintéressés…
Mais ce qui est certain, c’est que tout ce qu’elle a vécu
a fait grandir en son cœur une réelle reconnaissance
qu’elle n’arrivait guère à exprimer.

     

Chère Sœur Anne-Marie,

Merci pour votre témoignage et votre combat contre la maladie.

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