Soeur Henriette C.

 

Sœur Henriette Chauvet 1914 – 2006

Henriette est née le 4 décembre 1914 à Saint Hilaire le Petit.
Son père était mobilisé.
Quand il est revenu au foyer, elle ne voulait pas croire que c’était son père.

Elle nous quitte à l’âge de 91 ans,
après 61 années de vie religieuse dans la Congrégation.
Ses dernières paroles, elle les a dites au Christ en Croix :
« Je viens. Amen ».

Tous les jours, elle a demandé la grâce de vivre sa mort
comme son dernier acte d’amour
sur la terre suivi de son premier acte d’amour dans le ciel.
La Vierge, en qui elle avait une confiance
et une dévotion très grandes, l’a accueillie le 11 février,
jour de la fête de Notre Dame de Lourdes.

Sœur Henriette a vécu humblement,
au service de la Congrégation, toute sa vie de labeur,
dans une grande discrétion sur elle-même.
Ce qui frappe d’abord, c’est son esprit de service,
son courage pour les travaux les plus durs.
Que d’humbles tâches ménagères accomplies,
dans l’ombre, à la cuisine, à la buanderie…
Que de lessives : linges à préparer, à étendre, à repasser !
Que de matelas remis à neuf après avoir cardé la laine !
Que de couvertures, de draps lavés, réparés !…
Le travail ne lui faisait pas peur !…
Elle manifestait même son plaisir de rendre service.

En parlant de sa vie, elle disait : « On a beaucoup travaillé »
et ces derniers temps : « Je suis fatiguée d’être fatiguée ».
Elle a fortement édifié par sa vie de prière.
Elle a marqué par son chemin de croix quotidien :
« Tu sais, c’est là qu’on finira toutes, un jour » dit-elle à l’une de nous.

A l’infirmerie apparaissait son cœur de prière :
prières souvent répétitives qui la gardaient en présence de Jésus.
Le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie »
étaient toujours suivis de la demande :
« O Jésus, pacifiez mon âme.
Faites-en le lieu bien-aimé de votre repos ».

Sa dévotion à « la petite Thérèse » était pleine de confiance.
Elle avait toujours son image devant elle
et lui parlait à haute voix comme on parle à son amie.
Combien de fois lui aura-t-elle dit :
« Aide-moi ma petite Thérèse ».
Partager ses prières et les répéter avec elle, ramenait souvent la paix.

 

Après la communion dans sa chambre, on l’entendait prier :
« Oh mon Jésus, tu viens à moi ! »
« Seigneur, je t’aime de tout mon cœur.
Combien je voudrais que tu sois aimé de tout le monde ! »

Sa foi toute simple s’exprimait volontiers : « Jésus, donne le chemin ».
« On est des petits Jésus mais on a de pauvres têtes.
On essaie de bien faire mais on n’y arrive pas toujours ».

(Elle disait plus souvent ‘on’ que ‘je’). « Il faut aimer le Seigneur »
et elle ajoutait : « mais aussi les autres ».

   

Que de prières exprimées à haute voix, tout au long de la journée !
Alors que, progressivement, elle était dépouillée de tout…
la prière était devenue son occupation quasi constante
et les offices communautaires, ses points de repère.

Elle aimait la Sainte Vierge.
Lorsque quelqu’un lui rendait service, elle savait remercier :
« Merci beaucoup, ma grande, je dirai une dizaine de chapelet pour toi »,
et elle ajoutait : « Tu es gentille. Merci ».

Ce qui frappe encore, c’est sa simplicité.
Elle détournait la conversation
lorsqu’elle s’apercevait qu’elle parlait d’elle.
Très éprouvée dans sa santé, elle ne se plaignait pas.
Très discrète sur elle-même, très délicate aussi,
elle a toujours cherché, tant qu’elle a pu,
à prendre en mains les inconvénients de sa maladie.
Elle a beaucoup souffert avec ses multiples opérations
et a tout accepté calmement et courageusement.
Son humour était toujours présent.
Et dans les moments difficiles ou de longue attente,
une parole un peu humoristique lui rendait le sourire.

Elle gardait beaucoup d’amitié pour Sœur Martial,
sa compagne de toujours et sa voisine de chambre
qu’en dernier, elle prenait pour sa vraie sœur.

 

Elle restait proche de toute sa famille
et partageait la vie, les joies, les difficultés de chacun.
C’était un plaisir d’aller la voir.
Personne de Foi, profondément religieuse, elle s’intéressait
à la mission de chacune, de la Congrégation,
offrant ce qu’elle avait à vivre pour tous.

Béni sois-Tu, Seigneur, de nous avoir donné Sœur Henriette.
Nous t’en prions : accorde-lui tous les désirs
que Tu as mis dans son cœur :
Te voir sans délai et vivre éternellement
pour Ta plus grande Gloire
et que Tu sois connu et aimé de tous.

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