Sœur Marie Thérèse Bourtembourg
1914 – 2006
Marie Thérèse est née le 21 mai 1914 à Assesse en Belgique.
Elle était toute donnée en famille comme elle le fut ensuite toute sa vie.
En 1934, en pèlerinage à Lourdes, elle partage à Denise qui allait entrer au postulat :
« J’irai bientôt te retrouver ». Le 7 septembre 1935, elle arrive au noviciat.
Le 16 septembre 1937, elle fit profession religieuse
dans la Congrégation des Soeurs du Saint Enfant Jésus
et fut envoyée à Maubert jusqu’en 1939.
La guerre déclarée, elle partit avec les autres sœurs
à Mainsat dans la Creuse. Là, que de services rendus à vélo !
De 1941 à 1946, c’est à Saint Menges qu’elle vécut sa mission.
Après un passage de 6 mois à Nouzonville,
elle fut envoyée au Waridon de 1947 à 1958.
Elle ne refusait aucune mission, si fatigante et si pénible soit-elle.
Il fallait la voir au Waridon, si cher à son cœur, s’affairant, avec compétence,
autour de ses fourneaux (un vrai cordon bleu !…) pour l’accueil des groupes
ou sillonnant les routes des Ardennes pour le ravitaillement difficile
avec son inoubliable « Pégase » qui ne manque pas d’aventures célèbres !…
Sœur Renelde était légendaire pour son dévouement.
Son accueil chaleureux, fraternel, sa gentillesse,
sa sollicitude impressionnaient ceux qui passaient en ce lieu.
Courageuse au travail, attentive à tous,
épiant le moindre service à rendre,
que de trajets à la gare n’a t’elle pas faits
pour tous ceux qui venaient par le train !
Elle faisait souvent référence à cette étape qui a marqué sa vie.
Son séjour interrompu par la maladie,
elle vient 2 ans à la Maison-Mère.
En 1967, elle est envoyée à Vireux-Molhain ;
puis en 1973, arrive comme infirmière à Nouzonville,
et enfin, en 1993, à la Communauté de Chenay.
Là, elle a « tenu » le plus possible,
malgré son âge et sa fatigue,
pour que l’accueil des groupes et des personnes puisse continuer.
Elle aimait rendre visite aux personnes âgées, aux malades
et allait volontiers vers les plus pauvres.
A Chenay, assidue au « club du 3ème âge »,
elle ne manquait jamais d’apporter son jeu de cartes pour une « belote » !
En communauté, elle aimait aussi se détendre en jouant au scrabble.
Elle faisait de jolis tricots pour la vente missionnaire,
tirant parti des petits restes de toutes couleurs.
Combien de débardeurs n’a t’elle pas faits ?
Elle n’était jamais inoccupée et 2 jours avant sa mort,
elle disait encore : « Je suis fatiguée de ne rien faire ! »
Toujours fidèle à sa nombreuse famille,
elle vivait tous les événements joyeux ou douloureux avec eux,
portait chacun dans son cœur et dans sa prière.
Tous comptaient sur elle, sur sa foi et lui exprimaient aussi leur amour
par les visites, les réunions de famille, les lettres…
Qu’il faisait bon vivre avec elle ! Quelle profondeur de vie !
Son visage reflétait la douceur et la sérénité ;
toujours « instrument de paix », elle gardait le silence,
trouvant « le mot juste » pour permettre la communion
dans les moments de tension.
Elle est allée jusqu’au bout de ses forces…
C’est vraiment sur la « brèche »
qu’elle a rendu son tablier de « bonne et fidèle servante » de son Maître
près de qui, longuement à la chapelle, elle puisait force, réconfort, patience.
Avec sa foi vivante, elle disait : « La foi, c’est dire OUI au Seigneur »
comme la Vierge Marie qu’elle aimait beaucoup.
« Ma prière, c’est chanter dans mon cœur », partageait-elle.
Chaque soir, depuis sa jeunesse,
« l’Imitation de Jésus Christ » était sa dernière lecture avant de s’endormir.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et Elisabeth de la Trinité étaient ses guides.
Sœur Marie Thérèse, tout offerte, ces derniers temps, a senti sa mort venir.
A plusieurs personnes, elle a dit : « Cela fait 2 fois que je rêve qu’on m’appelle ».
Avec une sœur, en regardant Notre Dame du OUI, face à son lit, elle pria :
« Marie, prie pour moi à l’heure de ma mort » et dit : « Merci. OUI. OUI ».
Elle nous a quittés comme elle a vécu, dans l’oubli d’elle-même,
dans le silence de sa vie intime et profonde avec le Christ toujours fidèle.