Soeur Geneviève Gosset

Geneviève Gosset 1922 – 2011

Le 23 octobre 1922, une petite fille vient agrandir la famille Gosset, Famille chrétienne où la Confiance en la Providence est de mise. La ferme demande le travail de chacun tandis que « la Vigne » demeure l’objet de toutes les attentions. Le « petit » verre de champagne marque chaque dimanche, gravant un inoubliable souvenir dans le cœur de la fillette.

    Après l’école des Sœurs d’Ay, il faudra partir à Reims.
C’est le temps des études.
La voici à Jeanne d’Arc, élève appliquée, obéissante
mais aussi de caractère joyeux.
Dans son groupe de Croisade eucharistique, elle pourra laisser grandir sa foi et sa piété.
Choisie comme « apôtre »,
elle saura entrainer ses compagnes.
Son lent signe de Croix traduit son entrée dans la prière.

Les examens terminés, l’attrait de Jésus
va conduire Geneviève au noviciat
des Sœurs du Saint Enfant-Jésus
où elle retrouvera « sa grande sœur ».
Sous la conduite de Sœur Michel, se développe et s’approfondit sa Confiance
en la petite sainte, Thérèse de l’Enfant-Jésus qui devient sa protectrice.
Aussi, c’est le nom qu’elle va choisir en s’engageant pour toujours à la suite de Jésus.
Dire sans cesse avec Thérèse son « petit OUI » sera le chemin,
un OUI qui ouvrira bien des portes et engagera de nombreuses réponses
comme aussi de nombreux voyages.

 

Sœur Geneviève va faire ses premiers vœux, le 15 septembre 1943
et là voilà envoyée à Charleville. Premier pas de la « maîtresse » des petits,
suivis de combien d’autres… à Châlons, Rethel, Sedan, Reims.
Que de « petits » seront, doucement mais fermement, conduits,
ouverts à la vie sociale et, petit à petit,
entendront les Paroles de Jésus, comme le petit « Samuel »…

 

L’apprentissage de la lecture à la suite du Père Faure… la méthode Ward…
les récitatifs évangéliques du Père Schaeffer… vont éveiller les cœurs à la Confiance
et la mélodie soutiendra la mémoire…
Toute une richesse mise au service de la vocation apostolique,
« l’annonce explicite de Jésus » et quelle joie de préparer les cœurs d’enfants
au baptême ou à la première Communion !

 Et voici une occasion unique pour cette annonce de la Parole.
Sœur Geneviève est convoquée à proclamer cette Parole
en présence de notre Pape Jean-Paul II.
C’était en octobre 1994 : Béatification de Nicolas Roland à Rome.

La retraite d’enseignante n’éteint pas l’élan apostolique.
Elle sera envoyée au C.F.P. mais poursuit sa présence et son engagement
pour l’éveil de la foi, comme aussi dans le soutien des plus faibles…
Combien d’anciens et d’anciennes ou de maîtresses se souviennent de la Sœur
qui ouvre la grande porte du primaire !
Qu’il pleuve ou qu’il vente, la sœur, pourtant ennemie des courants d’air est là,
fidèle, chaque matin, midi ou soir…
Chacun peut entrer, et avec son sourire, serrer la main de la Sœur,
avant de courir vers sa maîtresse et sa classe. La cloche sonne.
Pourtant, il faut attendre cette voiture toujours un peu retardataire…

 Elle connaît bien tous ces « petits »… et cette connaissance,
elle a eu la joie de la partager aux élèves-maîtres du C.F.P.
qui profitent de son enseignement et de son expérience de l’éveil de la foi,
plusieurs années durant.
Et quand elle rejoint la Maison-Mère et sa petite chambre d’infirmerie,
ce sera toujours le petit Samuel du « Coin prière » de ses différentes classes
qui indiquera « sa » chambre et ravivera le Souvenir.
La vie en Communauté sera toujours un soutien et le lieu de tant de petits services…
Fatiguée par l’âge, l’impossibilité de lire et la maladie,
nous constatons que la visite de « petits enfants » provoquait toujours
le sourire ravi et admiratif sur les lèvres si souvent silencieuses dans les derniers temps.
Béni sois-Tu Seigneur pour tout ce que Tu as fait pour elle, en elle et par elle.
Merci Chère Sœur Geneviève pour votre témoignage.

Merci à votre famille qui a accepté votre don total à Jésus et  aux autres.
Merci à vous tous, amis, qui exprimez votre reconnaissance,
votre estime et votre affection. Merci de votre prière pour elle.

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Soeur Marguerite-Marie

Sœur Marguerite-Marie

1933 – 2009

         

Maggy est née le 3 mai 1933 à Philippeville, en Algérie.
Dès le retour de la famille en France, elle continue ses études au Sacré-Cœur de Sedan
et s’engage au patronage, comme monitrice d’Ames Vaillantes et de colonie de vacances.

 
Elle est marquée par sa maman profondément chrétienne,
discrète et toute donnée dans son quartier.
Elle fait l’expérience d’une vie professionnelle.
Elle entre dans la Congrégation, le 24 août 1954.
1 an après, elle prend l’habit et prononce ses premiers vœux en 1956.

        

C’est alors qu’elle prépare le diplôme d’état d’infirmière et l’obtient en 1959.
Aussitôt, la voilà envoyée à Charleville comme infirmière.
5 mois après, elle tombe malade et doit partir au « sana » de Guébriant jusqu’en 1963.
En octobre, elle peut reprendre un service régulier dans notre clinique de Reims.
C’est en septembre 1967 qu’elle est nommée dans la Communauté de Mézières,
puis à la petite Communauté qu’on ouvre en HLM
à la « Couronne-Champagne » avec un dispensaire au milieu des gens.


A La Houillère, à Mézières, en 1984 à Nouzonville, infirmière et catéchiste,
proche des personnes qui souffrent,
elle gagne les cœurs par sa compétence d’infirmière,
l’attention aux personnes, les services rendus
et l’écoute qui redonne confiance et soutient…
Son grand esprit de foi face aux difficultés aide les autres.

      

En janvier 1996, nommée économe générale, elle met ses dons au service de la Congrégation,
toujours prête à donner des renseignements, trouver des solutions pour apaiser,
mettre sur la bonne piste car elle a l’art
de retrouver les erreurs des comptes de communauté…
Merci, Chère Sœur Marguerite-Marie, pour ce travail austère accompli dans l’ombre avec sérieux.
C’est alors qu’avec joie, elle partait à Chenay,
pour prendre un peu de recul, de repos, avec sa communauté.

     

Depuis 15 mois, lucide sur le mal qui la rongeait, elle nous a toutes marquées
par son courage, sa sérénité, sa force puisée dans la prière silencieuse
devant le Saint-Sacrement, avec une régularité sans faille.
Elle aimait égrener son chapelet, plongée dans la contemplation.

    

Le pélerinage à Lourdes fut une grande joie qu’elle a beaucoup partagée au retour.

                

En décembre, quand elle a su qu’elle devait à nouveau se soumettre à la chimio,
elle nous a dit à toutes : « C’est mon cadeau de Noël ».
Pressentait-elle la rencontre du Seigneur qu’elle a servi et aimé toute sa vie ?
Obligée d’être hospitalisée, elle savait accepter humblement et simplement les attentions,
les petits gestes des Sœurs plus proches : « C’est des mères pour moi ».
Ces rencontres, ces relations, elle les vivait comme une « visitation » de Dieu.
Quand le Père Marniquet, aumônier de l’hôpital est venu la voir,
c’est avec une grande paix qu’elle reçut les sacrements du pardon,
l’onction des malades et le Corps du Christ et lui a dit :
« Père, votre visite, c’est un cadeau ».

Sa maladie nous a tous profondément et affectueusement réunis à sa famille ;
en Congrégation, nous avons vécu Noël autrement :
Dieu nous a fait entrer un peu plus dans son mystère d’Incarnation
car c’est Lui qui est venu vivre en chacun de nous la souffrance.
C’est la communion dans la prière qui la faisait vivre
ouverte à tous et au service jusqu’au bout.

 Homélie de la messe d’obsèques de Sœur Marguerite-Marie

Nous savions Sœur Marguerite-Marie sérieusement atteinte dans sa santé,
son départ rapide nous surprend cependant.
A vue humaine, nous pensions qu’elle aurait encore pu servir utilement quelques années
la mission dans laquelle elle s’était engagée il y a plus de 50 ans.

   

Lorsque je suis allé la visiter mardi après-midi je l’ai trouvée paisible, accueillante, lucide :
« C’est la dernière étape », m’a-t-elle annoncé. Loin de se replier sur son mal,
elle s’intéressait à tout autre chose qu’elle-même,
jusqu’à me donner des nouvelles d’une personne de Charleville actuellement en rechute.
Des étapes difficiles, elle en avait déjà connues.
Dans les premières années de sa vie religieuse,
elle avait été contrainte à un long temps de soins et de repos.

Sa foi doublée d’un tempérament bien trempé lui permettait
de surmonter les obstacles  et de continuer à avancer avec confiance.
Je crois qu’elle était très attachée à sa congrégation qu’elle défendait jalousement.
Elle était surtout profondément marquée par le charisme de celle-ci,
voulu par son fondateur Nicolas Roland.
Noël, le mystère de l’Incarnation était le centre de sa vie spirituelle,
et le moteur de son action,
l’annonce explicite de Jésus-Sauveur aux hommes de notre temps
et plus particulièrement aux enfants.

C’est à l’occasion de la catéchèse des enfants que je l’ai mieux connue.
C’était à Mézières, à une époque où il n’était pas si facile
d’être animatrice au sein d’une catéchèse
qui cherchait parfois douloureusement un nouveau souffle.
Les groupes d’enfants étaient encore nombreux
qui procuraient une certaine satisfaction
mais ne parvenaient pas à étouffer les luttes d’influence
dans le monde des adultes responsables.
Ce n’était pas cela qui freinait son zèle, même si elle en souffrait.
Je me souviens que Sœur Marguerite-Marie rappelait volontiers qu’elle avait un métier.
Elle était infirmière et, à ce titre, dès la fin de la messe matinale,
elle partait, avec sa 2 CV ou sa 4 L, visiter les malades,
visites qu’elle reprenait en fin d’après-midi.
Une autre partie de son temps était consacrée à la pastorale,
visite des familles, animation de réunions de catéchistes, de parents,
préparation des différentes liturgies
jusqu’à mettre la main aux décorations pour rendre celles-ci plus belles, l’ACE.
Elle ne comptait ni son temps ni sa fatigue,
illustrant ainsi cette parole de Saint Jean entendue dans la lecture :
« Vous aussi vous devez donner votre vie pour vos frères ».
Elle savait que ce n’est pas par des paroles et des discours,
mais par des actes que nous devons aimer.
Sa dernière mission comme économe générale lui est une occasion de servir,
de façon inédite pour elle, ses sœurs.
Là encore elle révèle son souci du travail précis, sérieux.
Heureusement la communauté de la Houillère ou de Chenay lui permettent
de respirer un autre air, quelques jours par semaine.

     
Sa dévotion à l’Enfant Jésus la mettait tout naturellement en communion avec Marie.
Je crois qu’elle a beaucoup médité, ces jours-ci, l’événement de la Visitation,
Marie délaissant ses propres problèmes
pour aller se mettre au service de sa cousine plus âgée et dans le besoin.
Ainsi, elle répand autour d’elle le bonheur qu’elle porte en elle.

  

Sa foi rayonnante, Sœur Marguerite-Marie l’a manifestée
de multiples manières durant sa vie :
plus particulièrement dans sa compassion envers les malades,
sa sollicitude pour les enfants, le service de sa congrégation.
Sur son lit de malade, elle a accueilli avec la même foi paisible
les visites qui lui ont été faites comme autant de visitations
au travers desquelles elle a reconnu la tendresse de Dieu pour elle.
Elle nous rappelle que les occasions de tristesse
et de souffrance ne sont pas plus épargnées aux croyants qu’aux autres.
Pourtant, ceux-ci ont reçu, au fond de leur cœur,
une source de bonheur vraiment intarissable.
Rien ne peut altérer la joie de celle qui porte en elle son Dieu.
Marie avait pour mission de faire naître le Messie dans le monde.
Nous aussi nous sommes appelés à le faire naître là où nous sommes.
Certes, il y a des « oui » qui ne sont pas faciles à exprimer.
Ils sont cependant la chance qui nous est offerte pour accueillir,
dans l’imprévu le plus souvent, le don de Dieu.
Sœur Marguerite-Marie me disait que le mal l’avait reprise brutalement
le 7 décembre, veille de l’Immaculée Conception.
Elle remettait sa vie entre les mains du Seigneur,
le jour de la fête de Marie, Mère de Dieu.
Avec elle, elle peut maintenant chanter « Magnificat ».
Son départ, au-delà de la tristesse, interpelle notre foi, notre Espérance.
Nous lui disons merci pour le témoignage qu’elle nous laisse.
Elle intercède pour nous, que notre prière reconnaissante lui reste fidèle.
Père André Rousselle

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Envoyées en mission

Témoignages

Les Sœurs au Tchad

La mission des Sœurs à Léré

Richesse de la vie missionnaire

Les Sœurs en mission à Léré

La vie missionnaire continue

Graines d’espérance

Témoins d’espérance

Semences d’espérance

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Invitation aux amis de Nicolas Roland

Les différentes Fêtes des Sœurs ont été l’occasion de vraies rencontres :
joie des retrouvailles, joie du partage…
« Ce serait dommage d’attendre 10 ans pour se revoir !… »
De Châlons-en-Champagne, de Charleville-Mézières, de Maubert,
de Nouzon, de Reims, de Rethel, de Sedan, de Vireux…,
le désir de se retrouver s’est manifesté…
Aussi, nous vous proposons une rencontre de toutes et tous,
en famille : adultes, enfants… avec les Sœurs.


Venez nombreux
le Samedi 28 novembre 2009
au 48 rue du Barbâtre
à Reims !

Accueil à partir de 10 heures
Portes ouvertes :
vidéo, visite, partage en petits groupes, ateliers pour les enfants…

Repas : partage avec ce que chacun apportera…
Les boissons chaudes (café, thé, tisanes…) seront à votre disposition, sur place…
Une Eucharistie à 16 h pourra nous rassembler dans la prière.

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Pas croyable !!!

Pas croyable !!!

   

  

 

 

 

 

Nous nous plaignons des croix que nous avons à porter,
mais nous ne réalisons pas
qu’elles nous préparent pour les travers de la route
que Dieu voit et que nous ne voyons pas !
Quelle que soit votre croix,
quelle que soit votre souffrance,
il y aura toujours du soleil après la pluie…..


Il se peut que vous trébuchiez, que vous tombiez même ;
mais Dieu est toujours là pour entendre votre appel…..
Il connaît tous vos chagrins, voit chacune de vos larmes,
et un seul mot de ses lèvres peut apaiser vos peurs…
Vos peines peuvent s’attarder dans votre nuit,
mais soudainement se volatiliser au petit matin….
Le Sauveur est là, quelque part au-dessus,
pour vous combler de sa Grâce,
et vous imprégner de son Amour…
Dieu nous promet une arrivée paisible,
mais pas un parcours tranquille.

« Les amis sont comme les étoiles.
On ne peut pas toujours les voir mais on sait qu’ils sont présents. »

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Soeur Yvonne Davenne

Sœur Yvonne Davenne
1915 – 2009
Yvonne est née le 17 avril 1915 à Villers-devant-le-Thour, dans les Ardennes.
L’ambiance de sa famille de 8 enfants l’a marquée.
Yvonne a reçu une formation de secrétaire.

Entrée au noviciat le 5 septembre 1935,
elle prend l’habit le 15 septembre 1936 et fait profession religieuse
dans la Congrégation des Sœurs du Saint Enfant Jésus,
le 16 septembre 1937, sous le nom de Sœur Saint Louis de Gonzague.

Sœur Yvonne vient de nous quitter pour retourner au Père à l’âge de 93 ans,
après 71 années de vie religieuse.
Au début de sa vie religieuse, elle est envoyée, en septembre 1938,
à l’externat du Sacré-Cœur de Sedan
où elle perfectionne sa formation d’institutrice.
Puis en 1946, à l’externat Saint Thomas de Reims où,
recevant progressivement la responsabilité de s’occuper
des œuvres de jeunes filles dans la paroisse,
elle anime la chorale, le cinéma… jusqu’à l’été 1960,
elle marquera beaucoup dans cette mission.

C’est alors qu’il lui sera demandé le service de plusieurs postes successifs :
septembre 1960, directrice à l’école Nicolas Roland à Saint Remi de Reims ;
en 1961, à l’école Saint Charles d’Epernay ;
en 1964 à Sainte Anne de Charleville
et enfin directrice du pensionnat Jeanne d’Arc de Vouziers où elle restera 1 an.
En 1967, elle sera nommée supérieure
à la Communauté du Verbeau de Châlons-sur-Marne,
avec la direction de l’école Sainte Pudentienne
où elle demeurera une quinzaine d’années.

à l’âge de la retraite, en 1983, elle est envoyée à la Communauté de Sedan,
à Rethel en 1991, et à la Houillère en 1994.
Ce n’est qu’en août 2006 qu’elle rentre à la Maison-Mère.



Partout elle fut appréciée pour ses dons d’éducatrice, son tact et sa délicatesse.
Avec beaucoup de patience, de persuasion et d’humour,
elle encourageait chacun à faire un pas, à faire fructifier ses talents.

De caractère indépendant, assez secrète, elle savait néanmoins
s’entourer de personnes compétentes et dévouées
pour la bonne marche des écoles et des œuvres confiées.
Elle veillait à former et à animer des équipes éducatrices,
soucieuses non seulement de réussite scolaire
mais de faire grandir chacun dans l’amour des autres et de Dieu.
Elle vivait les mêmes relations dans la vie paroissiale et la vie de quartier.
Toujours prête à rendre service, elle était fort appréciée des familles et des prêtres.
Que de liens profonds tissés aussi au cours des colonies et des camps de vacances
qui lui étaient confiés !… Que de souvenirs heureux dont on se rappelle encore !…

Elle n’en gardait pas moins des liens très profonds
avec sa nombreuse famille bien éprouvée au cours des temps :
elle portait les joies et les peines de tous,
souffrait des épreuves des uns et des autres,
nous invitant à prier avec elle afin que le Seigneur soit leur Force.
Jusqu’à la dernière semaine, elle a fait l’effort de rejoindre sa sœur au téléphone
pour s’intéresser à la vie de chacun.

Durant son court séjour à l’infirmerie,
elle a été accompagnée très amicalement
par ses Sœurs et par le personnel soignant, attentif à ses besoins.
Elle a pu dire bien consciemment jusqu’au dernier matin, accueillant Jésus-Hostie :
« Jésus, j’ai confiance en Toi. Tu sais tout.
Tu sais bien que je t’aime. Aide-moi et sois ma force ».

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Soeur Emmanuelle

 Sœur Emmanuelle : « Il suffit d’aimer »

 

 [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=vI6aJlLQ_c8&hl=fr&fs=1]
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Sœur Paulette, Sœur Cécile et Sœur Geneviève fêtent leur 60 années d’engagement comme Sœur du Saint Enfant-Jésus de Reims

 
Samedi 18 octobre 2008,
à la Maison-Mère, 48 rue du Barbâtre à Reims :

Sœur Paulette, Sœur Cécile et Sœur Geneviève
fêtent leur 60 années d’engagement
comme Sœur du Saint Enfant Jésus de Reims

    

Depuis plusieurs mois, chacun se préparait à cette rencontre… et cela se voit !
Quelle joie de se reconnaître après 10, 55 et même 61 ans d’absence !
Que de fleurs apportées pour exprimer
la beauté d’une vie toute donnée au Seigneur et aux autres !
C’est une grande famille qui se retrouve :
chacun se sent chez lui, heureux de manifester
sa reconnaissance aux Sœurs connues et aimées.

   

C’est une Fête où se côtoient gaiement toutes les générations :
« vieilles gens, jeunes gens, tous ensemble… »,
animées d’un même esprit de famille : la simplicité…
Joie qui se communique dans les 2 chapelles bien remplies :
regardez les yeux pétillants, les sourires,
les visages rayonnant d’un bonheur qui va droit au cœur !…

Après le chant d’entrée, Sœur Danièle accueille toute l’assemblée
et évoque ce que fut la vie de nos jubilaires :

     

…C’est dans l’action de grâces que Dieu nous réunit nombreux aujourd’hui.

Quand nous relisons votre parcours de 60 années,
nous retrouvons bien l’esprit de Nicolas Roland vécu aujourd’hui :

Séduit par l’Amour de Dieu, il contemple, écoute, s’ouvre à cet Amour.
Passionné des jeunes, il provoque à répondre aux défis du temps…
N’est-ce pas, mes Sœurs, ce que vous avez cherché à vivre
tout au long de ces années de vie religieuse apostolique dans la Congrégation ?
Vous l’avez vécu vous-même, et vous l’avez transmis par votre vie de service :

Sœur Paulette : à Maubert, à l’Institut familial ménager,
devenu ensuite Foyer Nicolas Roland, puis à Chenay ;

Sœur Cécile : à Dizy, au Grand Séminaire puis à la Maison-Mère ;
Sœur Geneviève : comme professeur à Jeanne d’Arc de Reims, de Charleville,
puis à Notre Dame de Mézières.

Par toute votre vie, vous avez essayé d’annoncer ce Dieu Amour qui vous fait vivre.
Quelles joies de revoir les jeunes devenus adultes assumant toutes leurs responsabilités !

Que de personnes rencontrées et aimées dans tous les services rendus, partout où vous avez vécu ;
Que d’écoute, d’accueil dans toutes les relations ! Que de liens tissés !

Oui, béni sois-tu Seigneur. C’est ton amour qu’elles ont reçu dans leur cœur
pour le partager à chaque rencontre, comme à travers les multiples services.
 

Chacun est prêt à vivre intensément la messe d’action de grâces où tout le monde chante…
soulevé par le dynamisme du maître de chorale (Bernard Hourlier)
et l’organiste (Bernard Hess)
qui soutient si bien ces chants simples, bien choisis, festifs.

   
Oui, nous sentons tous nos cœurs à l’unisson, nous nous entrainons les uns les autres.
N’est-ce pas déjà ce que vivaient les premiers chrétiens :
« Ils n’avaient qu’un cœur et qu’une âme ».

L’homélie du Père Dutrève, fort appréciée pour sa simplicité et son humour,
rejoint le cœur de chacun :
« …Jésus s’empresse de dire, quelques lignes plus loin,
« C’est moi qui vous ai choisis et institués pour que vous alliez, que vous portiez du fruit…. »
Comment « aller » et « demeurer» en même temps ?
Jésus répond : « II faut demeurer dans mon amour. »
Les mots volent en éclats : par définition l’amour est le contraire du confortable,
c’est un espace qui ne connaît pas l’installation. L’amour ne demeure pas, il vit.
C’est la sève qui irrigue le sarment en pleine vie enté sur le cep !

   

«Demeurer dans l’amour de Dieu» pour être, selon le souhait du Bienheureux Nicolas Roland,
embrasés du feu de cet amour divin pour pouvoir en réchauffer les autres,
c’est vivre la fidélité, de 60 années en l’occurrence.
Ce n’est pas un podium, ni une médaille d’honneur,
c’est une relecture de tant de pages vécues et écrites avec tant d’autres
rencontrés au fil de différentes missions reçues.
Et nous voilà encore loin d’une nostalgie stérile
pour nous ouvrir au témoignage dynamique de la fidélité.

« Fidélité »: ce mot, ce concept pose bien des questions aujourd’hui.
Cela évoque trop souvent ce qui ne bouge pas, ce qui demeure identique, à l’ancienne.
Cela évoque le souvenir, le monument en mémoire.
Mais peut-on être fidèle dans un monde où tout change, souvent rapidement.
Les personnes elles-mêmes évoluent !
Mais la fidélité pour Jésus, n’est pas un enfermement,
c’est tout un projet à réaliser, c’est un projet de vie.
Les disciples de Jésus, qu’il n’appelle plus serviteurs mais amis
parce qu’il les associe aux projets du Père, deviennent des associés
à l’entreprise collective que Dieu désire développer dans le monde, à l’«Instruction» :
« Aimez- vous les uns les autres comme je vous ai aimés »;
une terre fraternelle où chacun est reconnu et aimé.
C’est une sorte de coopérative de production des fruits de l’amour,
dans laquelle chaque personne participe à la responsabilité
en vue de l’expansion du courant de vie qui les anime.
Il leur faut pour cela rester étroitement unis au Christ
et se laisser pénétrer de l’Esprit qui est à la base de tout.

  

Jubiler, c’est encore toute une mission qui est confiée :
témoigner que la fidélité est toujours possible parce que c’est un mouvement de vie.
Vous savez ! Ce n’est pas le bateau qui reste attaché à quai qui est fidèle,
il est voué à la rouille ; est fidèle le bateau qui part au large,
fidèle à son cap qui lui permet d’affronter toutes les tempêtes et vents contraires
pour conduire ses passagers vers des horizons nouveaux et enrichissants.
Et si le moteur semble s’arrêter ou les voiles se fatiguer,
le bateau court encore sur son erre grâce à l’impulsion
qu’il a reçue pendant tant d’années.
C’est un sillage ouvert pour les générations qui suivent !

     

« Aux jeunes démunis porter l’espérance » dans le sillage de Nicolas Roland. »

            

Quelque chose de profond se vit dans les cœurs
et il faut entendre les applaudissements de joie après le merci final
et l’invitation à poursuivre la fête par le partage du verre de l’amitié.
La joie se manifeste de toutes manières…
et le « you-you » de l’Afrique est apprécié des connaisseurs !

Beaucoup d’émotions, de reconnaissance, de rencontre (depuis 61 ans…)
manifestée par les cadeaux, les fleurs, les paroles échangées, les services rendus…

   

Un couple de jeunes parents se rappelle sa première rencontre
comme étudiant, ici même, dans la maison, il y a 18 ans…

M., au moment du départ, embrasse Sœur Reine
et fond en larmes : « C’est trop émouvant ! » lui dit-elle…

Nous avions l’impression que c’était le jubilé de nous toutes !

Quelques réactions glanées :

Toute l’ambiance et le déroulement de la cérémonie nous ont aidés
à mieux prendre conscience de notre vie profonde et à la ranimer…

Le parcours de chaque sœur depuis son 1er engagement,
les lieux où elles ont été envoyées, le chemin parcouru
pour annoncer la Bonne Nouvelle, les personnes rencontrées,
les amitiés nouées, toutes ces vies données nous rappellent nos propres parcours
et raniment nos aspirations les plus profondes…

L’émotion des sœurs jubilaires a gagné toute l’assistance
quand elles ont exprimé au Seigneur leur reconnaissance pour la fidélité de son amour.

   

Les chants bien connus que nous pouvons encore chanter sont autant de messages
qui renouvellent notre foi.

  

M. C. B. écrit aussi :

« …Pour les 60 ans de vie religieuse des 3 Sœurs de l’Enfant Jésus,
l’Eucharistie fut plus que jamais d’actualité,
puisque nous nous sommes retrouvés autour de vous
lors de la messe d’action de grâce,
avec deux textes adaptés à l’occasion (Col. 1, 24-29 et Jn 15, 9-17) :
60 ans de charge apostolique que Dieu vous a confiée,
comme il l’avait confiée à votre fondateur : Nicolas Roland.

Soixante ans d’amour (p 10 et 11)* à l’égard des enfants,
des jeunes le plus souvent en difficultés,
des adultes rencontrés sur votre chemin respectif,
où vous avez, à l’instar de Nicolas Roland et dans les dispositions de Marie,
contemplé Jésus enfant, écouté la Parole (p. 6 et 7)*
demandé pardon (p 18)*, et vous vous êtes offertes davantage, (p 20)*
… vous portez l’espérance (p. 23)*…

Avec tous ceux qui étaient là, et qui ont eu la chance de vous avoir comme guides,
comme sœurs dans la vie et la foi, nous avons rendu grâce…

Le renouvellement de leurs vœux a été un moment très émouvant et très fort.
Nous avons eu la chance d’en être témoins,
nous savons aussi que ce ne sont pas des paroles en l’air
puisque c’est bien de leur mise en pratique
que nous avons bénéficiée et que nous avons partagée… »

   

Action de grâce, OUI ! Plus que jamais et union de prière
avec Nicolas Roland et votre Communauté religieuse.

Et nous, allons-nous «renouveler nos vœux» d’enfant de Dieu,
qui n’en a jamais fini de découvrir l’étendue de l’Amour du Père,
sur lequel nous pouvons nous appuyer pour vivre en Chrétien ?

P.S. : * Les pages citées sont celles du livret : « Prier avec Nicolas Roland »

 

Un grand merci à tous nos amis venus si nombreux
nous entourer en ce grand jour de fête…
Que de délicatesses, de générosité, de gestes d’amitié !…
Nous en sommes très touchées…

Merci à tous les acteurs qui ont si bien contribué
à la réussite de cette fête…

 

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Invitation au Jubilé de diamant

 

     

                                             Bienheureux Nicolas Roland

Sœur Danièle, Supérieure générale, les Sœurs jubilaires,
et les Sœurs du Saint Enfant Jésus de Reims,
ont la joie de vous inviter
à partager leur Action de grâces
au cours de la
Célébration Eucharistique
présidée par le Père Dutrêve

en la chapelle de l’Enfant Jésus,
48 rue du Barbâtre à Reims

le Samedi 18 octobre 2008 à 15 heures

 

Nous fêtons notre jubilé de Diamant :

Sœur Paulette Hazart (Sœur Cécile )

Sœur Cécile Prévot (Sœur Louis-Marie)

Sœur Geneviève Poizanolle (Sœur Jean-Baptiste de la Salle )

Venez nombreux nous retrouver,
vous unir à notre action de grâce,
prier pour l’Eglise et notre diocèse,
pour les jeunes et les vocations sacerdotales et religieuses

 

                                     Matthieu 11, 28

 

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Soeur Jean-Marie

 

A Dieu Sœur Jean-Marie  
1904 – 2008

Un siècle s’est écoulé depuis ce jour où, en classe maternelle,
la ferme et miséricordieuse parole de Melle Eugénie
vous révèle la divine Présence,
fulgurante certitude qui ne vous quitta jamais :
« Dieu est là ».

   

Plus tard, vous découvrez la « Présence de Dieu » comme parole clé de M. Roland
et vous nous l’expliquiez comme parole réversible qui appelle la « Présence à Dieu ».

 

Ce fut le fondement de votre vie devenue « Réservée » à Dieu
depuis ce pèlerinage à Lourdes où Marie vous accorde la « grâce de la Sérénité »
pour un don total, dans la vie religieuse.
Vous devenez alors ‘Sœur du Saint Enfant-Jésus’
dont l’apostolat auprès des jeunes se fera
par « l’Instruction chrétienne, directement ou indirectement »,
manifestant toujours, par la « présence aimante et sans retour sur soi »,
cette réservation à Dieu.

Vous serez bientôt maîtresse des novices,
donnant l’autre clé de cette vie évangélique
proposée par le Bx Nicolas Roland,
« notre pieux fondateur » comme vous aimiez le nommer :
« Clé de la Simplicité » que nous désirons recevoir et vivre fidèlement.
 Et dans le même mouvement, vous proposiez
le chemin « de la vraie dévotion à l’Enfant-Jésus :
« Comme Jésus – en Jésus – par Jésus, « chérir la divine Présence »
– dans une parfaite confiance avec Marie.
L’Esprit de Foi vous faisait reconnaître que « Tout vient de Dieu »
et avec Thérèse d’Avila,
vous aimiez redire « Dieu sait tout, Dieu peut tout et Il m’aime ».
Deo Gratias. Amen.


Ce chemin, vous l’avez parcouru devant nous, avec nous,
comme Supérieure Générale, fidèle et forte.
Traversant les périodes de lumière
mais aussi d’obscurités, de critiques et d’incompréhension,
vous avez gardé fermement la Source et sans cesse creusé le Charisme.
Vous nous disiez, en commentant prières, coutumes et règles de Congrégation :
« La Racine est solide ; soyez généreuses ; c’est le Chemin ».

     

Puis vint le temps de rejoindre la Maison-Mère,
de devenir « aînée » pour de longues années…
Là, le Seigneur vous conduisit, par un chemin de dénuement,
dans la plus grande désappropriation :
dénuement de l’obscurité totale, puis de la grande surdité,
et vous atteignez, enfin !… l’autre rive, en ce samedi 6 septembre.

   

Ce chemin, vous nous entraînez à le gravir,
par votre écoute, si silencieuse,
par votre enseignement et votre parole.
Vous nous ouvrez ainsi celle du Bx Nicolas Roland,
nous révélant sa profonde et simple richesse évangélique,
nous apprenant à passer au-delà d’une écriture,
qui semblait à quelques-unes, bien austère et même hermétique.

N’est-ce pas avec tout cela dans le cœur
que vous nous conduisiez à Chenay « Votre Seguine »,
nous faisant gravir le dur sentier, pour parcourir l’allée de la méditation

         
et redescendre du côté opposé, admirant au passage
la merveille du coucher de soleil
et le clocher de l’Eglise où demeurait « Jésus Hostie »

      

Lorsque vint la grande joie de la béatification de Nicolas Roland,
vous étiez à l’infirmerie,
là où le Seigneur vous demandait de vivre « Sa Présence »,
dans une forme nouvelle,
mais combien rayonnante pour ceux qui vous visitaient !…

     

Là, vous vivez, confiante en tous ceux qui vous entourent de leur sollicitude.
Tous vos mercis et vos silences gagnent bien des Cœurs.
Votre attente patiente et calme, toujours renouvelée,
révèle votre cœur vivant de cette Présence comblante dans l’Obscurité :
« Il est là… heureusement ! »

       

Vous nous avez quitté sans bruit, ayant suivi jusqu’au bout votre divin Seigneur,
participant à ces heures de la Croix qui vous ont ouvert l’éternité.
Veillez maintenant sur nous, avec la Communauté du Ciel.
Le chemin est bien obscur, vous le savez mieux que nous…
Obtenez-nous de rester fidèles
dans l’accueil de la Simplicité, toutes livrées à Jésus.
Qu’Il soit toujours pour chacun et chacune « Le Saint Enfant Jésus ».

Merci de tout ce que vous avez donné, à tous ceux que vous avez rencontrés,
comme à nous et à votre famille à laquelle vous étiez si affectueusement présente…

  

Béni soit le Saint Enfant Jésus !

 

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